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Gorges de Vikos (côté Vikos) et sources de la rivière Voïdomatis

Mes notes de ce jour commencent par « Toujours fourbus, mais pas encore malades » 😆
En effet, ni la cuisine ni le soleil ne sont encore venus à bout de nous, même si le second est particulièrement fourbe !

Sur la route de Vikos (Βίκου), nous avons l’occasion de photographier les lacets de la veille, vers Papigko :

Nous nous garons sur la place de l’église. On s’attendait à un village bouffé par le tourisme mais en fait, c’est minuscule et il n’y a personne !

Nous trouvons sans peine le début du sentier qui s’enfonce dans le canyon.

Le soleil tape déjà très dur.

La descente, bien qu’elle soit moins grande et moins raide, est dans un sens plus impressionnante qu’à Monodendri car ici la vue est dégagée.

Nous apercevons les fameuses sources de la ‘potami’ Voïdomatis (ποτάμι Βοϊδομάτης). Enfin de l’eau, nous avons hâte !

Seulement contrairement à ce que nous croyions, le chemin ne se dirige pas par là, il s’enfonce directement dans la gorge.

Nous avions bien vu un embranchement, mais le sentier ne semblait pas balisé et ça nous semblait être trop haut pour pouvoir correspondre.

Nous prenons l’embranchement suivant, beaucoup plus bas. C’est un sentier qui devient de moins en moins marqué, jusqu’à se perdre dans les pierriers et les fourrés d’épineux. Nous voilà bien !

Bon on va suivre le lit de la rivière, au moins on ne se perdra pas et il n’y aura pas de ronciers. Nous venons de tout là-haut :

Nous arrivons au petit bâtiment blanc que nous avions repéré d’en haut. Il est divisé en plusieurs parties : habitation délabrée servant de squat aux randonneurs en perdition, étable (terra incognita) et une chapelle très sombre.

La chapelle est à moitié creusée dans le sol, avec une curieuse porte étroite et très basse, presque une chatière !

On remarque deux époques différentes au niveau de la peinture murale.

Il y a même Jonas se faisant avaler par la baleine 🙂

Bon c’est pas tout ça mais nous étions venus pour l’eau !

La rivière tient toutes ses promesses…

Cette couleur et cette transparence sont réellement hypnotisantes !

Par contre ne vous avisez pas de mettre les doigts dedans ! Ça fait mal tellement c’est glacé 😯

Je m’attendais à une grosse résurgence mais il semble que l’eau sourd directement du sol entre les petits cailloux. Ca fait de petites bulles, c’est rigolo 🙂

Avec la fraîcheur de l’eau et de l’ombre, c’est un endroit très appréciable.

Tiens, une habitante 🙂

Très bon choix de cadre de vie, petite !

On ne se lasse pas des lieux, émerveillés…

Tiens, une copine !

Le soleil joue à cache-cache dans le feuillage…

Ah mais toute la famille Grenouille est là, je vois 🙂

Ah tiens non, celui-ci n’est pas une grenouille mais plutôt un crapaud – après transformation bien sûr ! :mrgreen:

Il s’amusera à faire des ricochets jusqu’à éclabousser l’énorme nuage de moustiques qui flotte au-dessus de l’eau et qu’on peut apercevoir sur certaines photos.

Après avoir retardé le départ une paire de fois, il faut bien se décider à reprendre notre chemin. Nous voulons rejoindre l’endroit où nous nous étions arrêtés près du ruisseau Klima.

Nous suivons plusieurs fausses pistes, des sentiers qui finissent par se perdre complètement dans la végétation. On découvre ce qui est manifestement le « coin toilettes » 😆

Finalement, en face de l’église, nous trouverons un chemin empierré qui nous fait remonter jusqu’au premier embranchement. Bon en gros, on a remonté tout ça pour le redescendre aussitôt, mais c’est pas grave !

Nous ne quittons pas le chemin, qui est parfois empierré, parfois non. Les fourrés ont tendance à se refermer dessus à certains endroits. Globalement je le trouve moins bien balisé qu’en venant de Monodendri.

Il y a pas mal de passages au soleil, nous cuisons et dégoulinons. C’est difficilement supportable pour deux chicons belgikistanais !

On trouve deux gros cailloux à l’ombre près de la rivière à sec, on fait tomber la chemise les chaussures et on s’assied pour pique-niquer.

Dis, AàG, tu crois que l’odeur de notre pot de miel va attirer l’ours ? Et pourquoi que c’est moi qui le porte dans mon sac, d’abord, hein ??

Peu après être repartis, nous arrivons dans la grande zone de forêt et son ombre bienveillante. Sauvés !

Nous croisons une famille faisant la traversée, ils nous demandent si c’est encore loin. En tout nous aurons bien croisé une douzaine de personnes durant la journée. (Combien l’ours en aura-t-il mangé ?)

Rencontre avec un arbre-serpent…

Le paysage ne varie plus, on marche, on marche, on marche… à chaque tournant on croit arriver au point de jonction !

Le soleil progresse et la fatigue aussi, vu le trajet de retour il serait prudent de ne pas trop tarder à faire demi-tour. Allez, on s’accorde encore une demi-heure… ce serait trop frustrant de ne pas y arriver !

Tu crois qu’il est où, l’ours ? Ça se réveille pas vers 15h, un ours ?

Ah, voilà enfin notre point de repère ! Le kern que j’avais dressé il y a trois jours :

AàG s’était juré « d’ériger un monument à la fatigue » si on y arrivait 😆

Chose promise, chose due :

Bon c’est pas tout ça mais on n’est pas d’ici ! Entamons le long retour…

Heureusement la lumière a tourné et nous sommes à l’ombre beaucoup plus souvent.

Les montagnes sont écrasantes.

A la demande d’AàG, je photographie le « traditional cutoir » du coin :

Moelleux assuré !

Il ne reste plus que la grande montée finale à nous coltiner.

Tiens on dirait qu’une des fillettes s’est chopé une insolation… belle flaque de vomi !

Cette vue est très célèbre mais les cartes postales trichent en associant les couleurs d’automne des arbres à une belle pelouse verte devant l’église :mrgreen:

Retour au village de Vikos, bien harassés.

Il est 18h30, nous décidons de retourner à Ano Pedina.

Au loin, une épaisse fumée annonce un feu de forêt en montagne… AàG demande au logeur si on en parle aux nouvelles, il rit de notre candeur : c’est une chose tellement courante ici, presque quotidienne hélas.

Et contrairement à ce qui existe en France, les routes grecques s’arrêtent très bas dans les montagnes, il n’y a pas d’accès pompiers et que très peu de réservoirs d’eau prévus pour les incendies.

Nous retournons à la taverne du bas, car nous y avions mangé correctement et ils étaient sympas. Las, AàG reçoit des frites qui sont encore crues à l’intérieur… bon on dira que c’est une coutume locale !

Un bout de saucisse atterrit en contre-bas sur le trottoir, pour le guide. Mais il arrivera trop tard, un autre voyant son manège s’est dit qu’il devait y avoir un gros lot à tirer dans le coin et lui a coupé l’herbe sous les pattes :mrgreen:

En remerciement, nous aurons droit au concert d’un quatuor canin cette nuit !

Les mille marches de Skala Vradeto et le point de vue de Beloi sur les gorges de Vikos

Nous sommes toujours dans le parc national Vikos-Aoös et il nous est à nouveau impossible de trouver un pique-nique pour ce midi. Pas de boulangerie, pas d’épicerie, rien.

C’est une chance d’avoir au moins acheté un grand pack de bouteilles d’eau avant d’arriver dans cette région.

Tant pis, nous partirons sans rien, nous verrons bien ce que nous trouverons dans le village de Vradeto (Βραδέτο), qui est la première étape de notre randonnée… il est 11h, c’est jouable.

Le départ se fait juste après le village de Kapesovo (Καπέσοβο).

Le panneau indique Skala Vradetou (Σκάλα Βραδέτου).

En grec « skala » veut dire échelle.

Voyez-vous quelque chose ci-dessous ? C’est discret non ? 😉

Il s’agit d’un escalier en pierres sèches qui fait plus d’1,5 km de long.

On pense qu’il date du début du 18e siècle.

Il faut descendre au fond d’une petite vallée et traverser deux ponts de pierres (rivières à sec comme d’hab).

Une petite chapelle marque le début de l’ascension.

Que ceux qui savent identifier les plantes séchées n’hésitent pas à se manifester, je suis totalement ignorante !

Que ceux qui savent identifier les petites araignées vert fluo n’hésitent pas à se manifester non plus !

Deux cavités que je n’ai pas explorées mais qui ne m’ont pas semblé naturelles.

J’imagine qu’elles ont servi de carrière de pierres pour la construction de l’escalier.

Je me suis bien déchirée la jambe à des ronces en allant les voir !

Et ça monte et ça tournicote… on est sur une falaise, l’air de rien.

On est à présent à la même hauteur qu’au départ, notre chemin est visible en face.

Oui j’aime beaucoup la fonction macro de mon appareil, comment avez-vous deviné ? 😛

Malheureusement ça manque parfois d’un peu de netteté… mais j’aime bien le résultat quand même, ça donne un aspect doux et vaporeux.

Cet escalier a été bâti par des oufs pour permettre le passage de caravanes de mules.

Je n’ai pas compté les marches mais il y en a un bon millier paraît-il (1100 ?).

Jusque dans les années 1970, cet escalier était le seul accès au village de Vradeto !

A présent une route existe mais elle est fort longue car elle doit évidemment faire un fameux détour vu le relief.

En face, on peut deviner les trombes d’eau qui s’abattent. Depuis ce matin ça n’arrête pas, on se demande si quand notre tour viendra.

Un peu de pluie nous ferait du bien, vu la chaleur !

Le chemin s’aplatit et nous continuons encore quelques temps dans un tout autre décor, avant d’arriver aux premières maisons de ce tout petit village.

En face de l’église, à l’ombre des grands arbres et des bâches tendues entre eux, quelques tables et chaises semblent nous attendre. La dame nous invite à venir avec elle dans la minuscule gargote qui sert de cuisine.

Le menu est simple : il y a deux grands plats en grès, l’un avec des morceaux de viande de porc accompagnés de patates, et l’autre avec une sorte de ratatouille d’aubergines et de courgettes.

On prend une assiette de chaque et on se régale !! Ça ne payait pas de mine mais nous aurons rarement mangé quelque chose d’aussi délicieux durant notre séjour…

Des vieux villageois attroupés en nombre à une table voisine mettent une joyeuse animation. Finalement l’un d’eux vient nous demander si on est allemands… apparemment ils avaient pris des paris 😆

Le ciel s’est dégagé pendant notre repas. Il fait à nouveau soleil lorsque nous repartons vers notre deuxième étape : le point de vue de Beloi, véritable balcon au-dessus des gorges de Vikos.

Un bout de terrain clôturé, avec le plan de la grotte en prime dessus ! Artisanal et sympa 🙂

Je trouve, dans un tas de bois benné dans une pente, un bâton de marche taillé sur mesure pour moi et qui me servira grandement tout le reste des vacances.

Soudain les nuages noirs sont au-dessus de nous et il commence à pleuvoir dru ! Au début la fraîcheur est agréable mais… quand même, ce sont de grosses gouttes… pis ça dure…

J’ai bien évidemment laissé la cape de pluie à la voiture et il n’y a pas le moindre abri en vue !

Tous les poins blancs ci-dessus sont des ruches. Elles sont à côté de la grotte.

A la faveur d’une éclaircie nous progressons plus vite mais le sentier est un ruisseau boueux.

Le terrain devient de plus en plus découvert, les quelques arbustes et buissons se font rares.

Quand l’orage revient vers nous, nous faisons marche arrière pour rejoindre le dernier groupe de buissons. « Ne jamais se mettre sous un arbre », ok, mais constituer le seul relief à la ronde est pire !

Nous nous accroupissons en comptant mentalement les secondes entre les éclairs et les coups de tonnerre… c’est proche, trop proche à notre goût. Les bruits de craquements sont longs et assourdissants, cet orage est d’une terrifiante beauté.

Je n’en crois pas mes yeux quand il commence à grêler 😯 C’est que ça fait mal en plus, ces saloperies de grêlons, quand on est bras nus !

Quand l’orage finit par s’éloigner à nouveau, nous n’avons plus 1 cm² de sec, on ruisselle et AàG est tellement transi de froid qu’il grelotte.

On dégouline littéralement, les serpillères sont plus qu’humides (belgian joke inside) :mrgreen:

Nous marchons pour nous réchauffer, moi je suis hilare par contre-coup du stress et je ne sens pas tellement le froid, mais AàG claque des dents.

Enfin nous arrivons au point de vue de Beloi.

Le panorama qui s’offre à nous nous récompense amplement de nos efforts. Oubliées, les mésaventures !

Histoire de comparer les appareils photos, voici les rendus avec le reflex d’AàG et mon compact (oui j’ai envie de pleurer !).

La rivière est toujours à sec malgré les fortes pluies.

On se rend difficilement compte de l’échelle je trouve.

Ici on peut voir quelques laisses d’eau dans le lit de la Voidomatis :

Le soleil et la chaleur ont refait leur apparition, nous nous choisissons une bonne roche plate comme cutoir et enlevons les chaussures pour essayer de sécher un tant soit peu.

Ah tiens, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée !

Cette pause est réconfortante mais quand il faut remettre les chaussettes encore suintantes et les chaussures trempées, c’est tout un poème :mrgreen:

Histoire de nous narguer, un beau ciel bleu nous accompagne sur le chemin du retour…

Nous croisons quelques touristes venus par la route (nous n’en aurons pas vus beaucoup aujourd’hui, comme c’est étonnant 😆 ).

Un scarabée de rencontre :

Dites donc les papillons, vous étiez planqués où pendant la drache ?

Nous repassons dans le village sans faire de halte, pressés de rejoindre la voiture pour enfin enlever nos bottines de marche.

Mais il doit y avoir une sorte de malédiction qui fait que l’orage tombe sur les pauvres hères qui osent s’éloigner de Vradeto !

Arrivés en haut du skala, on s’en repaie une couche… dommage, je commençais à avoir un t-shirt sec !

On descend au pas de course par peur que les éclairs ne se rapprochent car ce n’est pas du tout une bonne zone, mais par chance l’orage est moins proche que tout à l’heure.

Le point rouge sur la photo est un touriste, ça vous donne l’échelle 😉

Nous arrivons trempés et fourbus à la voiture vers 18h.

Pour l’anecdote, une fois de retour à la chambre le soir, AàG se rendra compte que l’écran de son gsm (qui était dans son sac à dos) s’est transformé en niveau à bulle 😆

Point de vue d’Oxia sur les gorges de Vikos

Je suis assez attachée au principe « un jour de vacances = une note » mais là, après des heures passées à trier, j’ai bien dû m’avouer que c’était impossible… c’est clairement le jour où on a pris le plus de photos du séjour !

J’ai donc dû me résoudre à couper la poire en trois (pas en deux car la partie centrale n’est pas scissible).


Vue d’Ano Pedina depuis la fenêtre de la salle de bain

Le fond orageux qui avait commencé à se manifester hier soir a duré toute la nuit et est encore présent.

Parfois nous entendons le tonnerre au loin, on dirait que l’orage tourne d’une vallée à une autre sans parvenir à décider sur laquelle il va se déverser !

Nous retraversons Monodendri et la forêt de pierres (le nom n’est pas de moi, c’est indiqué « stone forest » sur les panneaux).

Un petit arrêt « panorama » en chemin…

Nous nous garons au bout de la route d’Oxia et empruntons le sentier empierré.

On arrive sur une plateforme rocheuse avec une vue plongeante sur les gorges.

Une iconostase est entourée de pierres avec des inscriptions.

On voit bien, serpentant entre les flancs boisés, les galets blancs du lit de la rivière à sec.

Difficile de réaliser qu’on surplombe environ 900 mètres de vide…

J’ai bien aimé faire des tas de macros sur des plantes séchées mais alors ne me demandez pas leur nom ^^’

On se dit que notre chemin de la veille doit passer juste en-dessous.

Il ne s’agit pas qu’un petit rigolo lance un caillou du haut de la falaise « pour voir », gloups !

Par exemple le même genre de petits rigolos qui se sont amusés à taguer la roche le long du chemin 🙄

La vue est plus majestueuse et impressionnante en vrai, c’est sûr…

Voici la fameuse vallée latérale qui nous avait fait attendre, hier.

Les couleurs évoluent rapidement avec l’arrivée du soleil.

Euh oui on a un peu mitraillé ! Vous commencez à comprendre la difficulté du tri ? :mrgreen:

Je ne sais pas identifier ce que c’est là non plus, mais j’ai trouvé ça très esthétique !

C’est pas tout ça mais il nous faut décoller de ce paysage hypnotisant ! On a une longue journée qui nous attend.

Bon allez, juste une dernière pour la route…

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