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Bande-son : Lhasa de Sela – La Frontera
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Ibones de Anayet
Après un trajet sans encombre et une très sympathique (mais trop courte !) visite à la Casa Mahie, nous finissons par arriver aux Pyrénées. Sur le bord de la route, un étrange panneau « bains de secours » me laissera perplexe…
Nous montons les lacets dans le brouillard, à la nuit tombante. Dès la frontière espagnole, les nuages se dissipent. Après avoir récupéré la clé carte de notre chambre, nous pique-niquons tardivement sur un banc de la place (du parking, devrais-je dire !).
Nous sommes samedi soir et nous aurons bien du mal à dormir, le bruit durera jusque 3h du matin… et à 6h10, réveil en fanfare par coups de klaxons. Dur dur !
Après le petit déjeuner, nous partons à la barrière d’Anayet (Corral de las Mulas, 1630m). Le parking est petit et déjà bien plein !
A partir de là, la route est barrée et nous devons monter à pied jusqu’à la station de ski (1800m). Je n’aime pas marcher sur le bitume, et encore moins en montagne, alors ces 2 km m’ont paru longs.
Là commence enfin le sentier. Après l’horrible paysage mutilé par les remontées mécaniques, la montagne s’offre sans fard.
La nature est généreuse 🙂
J’ai été très étonnée de découvrir à quel point les paysages étaient verts !
Je m’attendais à une végétation malingre, à un manque d’eau généralisé, d’autant plus côté sud… mais regardez-moi cette herbe ! 😀
Nous avons choisi une randonnée facile pour se mettre en jambes après cette année sédentaire journée et demi en voiture.
Nous nous dérouillons les muscles en remontant tranquillement le ruisseau.
Le seul contre-temps est le nombre d’arrêts photo
Nous repérons déjà le départ de la variante par laquelle nous descendrons tout à l’heure :
Des terrains rouges apparaissent, contrastant fortement avec les rochers gris du pico Anayet (2545m).
Après 2h30 de marche à un rythme très cool, nous sommes au niveau des Ibones (lacs) d’Anayet, à 2230m d’altitude. Le pic du Midi d’Ossau s’y mire.
Avant l’eau se trouve un pâturage parcouru de multiples petits méandres.
Avec toujours ce contraste étonnant de couleurs…
Oh qui voilà ? Une sangsue !
Bon, finalement, je n’ai plus envie de nager 😆
Tiens mais qu’est-ce donc que ces points au loin ?
Quel plaisir de voir un troupeau de chevaux en liberté 🙂
On distingue la silhouette d’un randonneur sur la crête du Vertice d’Anayet (2559m). Il a encore du chemin avant d’atteindre le chapeau de basalte.
Une mer de nuages progresse côté français tandis que le ciel reste parfaitement dégagé côté espagnol.
De nombreux grimpeurs sont en train d’escalader cette paroi. L’Anayet est une ancienne cheminée volcanique jumelle de l’Ossau.
Après avoir baguenaudé et s’être empli du panorama, nous trouvons une micro-zone d’ombre pour pique-niquer. Le soleil tape fort !
Nous entamons ensuite la montée jusqu’au Cuello de Anayet (2404m).
Les marquages du GR sont discrets mais bien présents.
C’est dur de monter après le repas
Voici le plateau d’où l’on vient :
De l’autre côté du col, surprise, un névé !
La France est toujours dans la purée de pois…
Impressionnant plissement ! 😯
Voici le chemin que nous avons pris :
Et voici le chemin grimpant au pic d’Anayet. Il comporte notamment, sur la fin, une cheminée de 20 mètres qui « ne présente pas de difficultés » mais est « réservée aux randonneurs expérimentés »… euh, qu’en comprendre ??
N’étant pas spécialement des montagnards aguerris, nous nous sommes abstenus.
Nous avons hésité à monter au Vertice (ci-dessus) qui est moins esthétique mais ne présente pas de difficulté…
C’est alors qu’une flemme terrible s’abattit, et nous décrétâmes en chœur que le panorama ne serait pas plus beau là-haut !
C’est vrai quoi, et puis il y avait bien trop de fleurs à photographier pour avoir le temps de continuer la grimpette 😆
En bref, 800 mètres de dénivelée c’était assez pour ce premier jour de marche.
La colonisation par les nuées se poursuit à vive allure et déborde même la frontière.
C’était hypnotisant de regarder l’ombre des nuages passer sur ces doux reliefs herbeux jonchés de rocs.
Nous voici à nouveau au pied du col.
Durant notre absence, nos copains les chevaux se sont dispersés sur le plateau.
Certains portent une clarine autour du cou.
C’est une belle après-midi et, sans que ce soit le métro, il y a pas mal de gens. Certains ont planté la tente.
Allez, venez, on va tous se rouler dans la poussière !
Celui-là m’aura fait peur, il était couché bizarrement et si parfaitement immobile que j’ai d’abord cru qu’il était mort ! Ah ces touristes, on ne peut même plus roupiller en paix…
Nous entamons le chemin du retour, qui ne suit pas la rivière et reste beaucoup plus en hauteur.
Sur la photo ci-dessus on voit bien les deux sentiers. A l’aller nous étions passés à droite de la colline centrale, tandis qu’au retour nous allons vers la Glera de Anayet.
Dans la mousse, je croise une sauterelle femelle et son impressionnant (mais inoffensif) oviscapte.
Mon premier lézard du séjour 🙂
Au loin nous apercevons les toits d’ardoise du village de Formigal.
Après la cabane, le chemin continue puis finit par se perdre.
Nous arrivons finalement au-dessus de la station de ski, alors on coupe à travers tout en mode sanglier !
Nous sommes de retour à la voiture peu avant 17h.
C’est long d’attendre 20h quand on a faim (n’est-ce pas Lilou ?). Nous finirons par manger une étrange pizza avec de la fausse mozzarella. Ça pèse sur l’estomac mais nous ne serons pas malades !
L’île Grande n’est pas si grande que ça, et pas si île non plus : elle est reliée au continent par un pont depuis 1891.
Nous traversons l’île et nous garons près des anciennes carrières de granit, où se trouve la station ornithologique de la Ligue pour la protection des oiseaux. Le centre n’est pas visitable mais on peut approcher les volières extérieures.
Une longue langue de roches s’enfonce dans la mer, c’est la pointe de Toul-ar-Staon – enfin je pense, car selon les cartes c’est parfois elle ou parfois sa voisine du sud-ouest qui porte ce nom !
Nous allons aussi loin que nous le pouvons pour admirer de plus près la force des vagues.
A un moment je m’arrête, je ne suis pas tranquille car la mer est montante or un passage bas va se faire envahir dans notre dos si nous continuons. Pis je suis pieds-nus et tous les mini-coquillages incrustés sur les rochers commencent à me faire mal.
AàG me laisse son sac et continue, tandis que moi… je fais le guet !
C’est hypnotisant de regarder la mer progresser insensiblement, vague après vague.
Je remonte les affaires au fur et à mesure, à un moment avec trop de précipitation ou trop peu d’attention je ne sais, en tous cas mon pied heurte soudain un rocher… Ouatcha ! Mon petit orteil a dégusté, on se sent vivre !
Bientôt il va falloir se mouiller les pieds pour repasser. Je crie pour qu’AàG m’entende mais c’est peine perdue avec le fracas des vagues. Heureusement il revient bientôt et parvient à faire un beau saut, presque à sec !
J’examine mon pied pour voir les dégâts, il n’y a pas grand chose d’apparent, ça saigne juste un peu. Je remets mes sandales et revient en grommelant claudiquant.
Une fois de retour près de la station, nous allons photographier les maints et maints cairns.
Il y en a à perte de vue, c’est impressionnant.
Autant dire qu’après les récentes tempêtes, il ne doit pas y en avoir un seul qui soit resté debout 😦
J’enlève à nouveau mes chaussures, ça me fait moins mal pieds-nus finalement.
Certains ont essayé des formes de land art plus… horizontales, dirons-nous.
Ca fait un peu « géoglyphes de Nazca » version miniature, ne trouvez-vous pas ?
Tous les mêmes et pourtant chacun si différent…
Bon stop, là ça devient de l’abus, faut parvenir à s’arrêter 😆
Juste une petite dernière ? Bon allez, d’accord !
Nous allons jusqu’à la plage pour mettre les pieds dans l’eau.
Ca vous tente une partie de dé ? Ne le lancez pas sur mon pied siouplé !
Ces ruines furent initialement une maison de goémoniers, qui servit ensuite d’abri pour les carriers et fut finalement transformée en auberge de jeunesse.
Il semble que ce bâtiment fut utilisé comme cible d’entraînement par les Allemands durant la seconde guerre mondiale.
Nous nous installons aussi confortablement que possible sur les rochers, et c’est parti pour le ballet !
Ca va, vous n’avez pas le mal de mer ? Le blog ne tangue pas trop ?
J’espère que vous entendez le bruit des vagues et goûtez l’air salé par les embruns…
Bon, il faut bien décider à s’arracher de là à un moment ou un autre…
Nous repassons devant les volières de revalidation de la LPO.
Les copains viennent rendre visite aux jeunots, sympa non ?
Nous allons au centre-ville de Perros-Guirec. Je trouve une pharmacie encore ouverte et montre mon petit orteil gonflé, rouge avec une belle barre violette. Il est au mieux contusionné, au pire cassé. De toute façon ça ne change rien au traitement.
La pharmacienne est de très bon conseil étant donné qu’elle-même s’est cassé deux orteils récemment en allant sur l’île de Bréhat !
Nous cherchons ensuite un restaurant ouvert, « normal » et avec des prix décents. Eh bien, nous n’aurions jamais cru que ce serait une telle galère 😯
Nous en profitons au passage pour visiter l’intéressante église de Saint Jacques.
Nous commençons à descendre des rues au hasard et on finit par se paumer complètement. On arrive sur un gros boulevard que l’on suit et qui tourne… Résultat, on revient à notre point de départ une heure plus tard ! C’est mon orteil qui est content ! (et l’estomac d’AàG )
Finalement nous décidons avoir assez vu Perros-Guirec comme ça, et malgré l’heure tardive nous reprenons la voiture pour – espérer – manger à Tréguier. Nous y trouverons une petite pizzeria qui a au moins le mérite d’avoir innové dans le nom de ses pizzas : voulez-vous commander un virement ? un IBAN ? une « parrain » ? 😆
Nous arrivons juste à temps dans notre chambre d’hôte pour voir un brouillard engloutir la cathédrale St-Tugdual dans la nuit 🙂
Nous partons voir le phare de Ploumanac’h et la côte de granit rose. Vu la proximité du parking, cela promet assez bien de touristes !
Nous resterons pantois devant un conteneur à toilette « camouflé » grâce à un pelliculage représentant du lierre 😆
Il semble cependant que ce camouflage marche trop bien puisque certains promeneurs en arrivent à utiliser ce poste d’observation, situé à quelques dizaines de mètres, pour leurs besoins naturels 🙄
Juste à côté, les ruines d’une poudrière :
Ce matin le ciel reste voilé et c’est une lande mélancolique, presque dépressive, qui s’offre à notre regard.
La nuance chaude du sable et des rochers compense la désaffection de la marée.
Depuis plus d’un siècle, cette rampe permet la mise à l’eau des canots de sauvetage de la SNSM dans l’anse de Pors Kamor.
Sur le web certains l’appellent la « maison Eiffel » mais d’après ce que je vois par ailleurs, je suis quasiment certaine que cette identification est fausse, cfr. carte postale ancienne et vue actuelle concordante.
Quoi qu’il en soit et aussi charmante qu’elle soit, je n’aimerais pas habiter là : bonjour le défilé !
Ici on voit bien que mon compact n’aime vraiment pas les rouges, contrairement au réflex d’AàG ^^
Un chemin contourne la maison pour s’approcher du phare de Men Ruz, construit juste après la guerre pour remplacer l’ancien que les Allemands ont bombardé.
Passage secret ne menant plus nulle part sinon à des chiottes sauvages 🙄
Nous sommes environnés de rochers aux formes farfelues qui prêtent corps à l’imaginaire.
Nous ne sommes pas fâchés de quitter le phare de Ploumanac’h et sa foule pour reprendre le sentier côtier.
Après une visite à la Maison du Littoral, nous nous dirigeons vers la « chapelle du diable » (An Diaoul), surnom lié à ses gargouilles et sa statue centrale – un diablotin qui tire la langue.
Ce ne serait en réalité pas une chapelle mais une remise à bateau !
Nous continuons à marcher vers Perros-Guirec. Il y a beaucoup moins de monde dès qu’on s’éloigne du phare.
Voici un joli puits couvert perdu dans un bois :
Je vous présente « mon » île
J’aurais bien aimé la rejoindre à pied (c’est possible à marée basse) mais nous n’en eûmes pas l’occasion. La porte de ce « château-fort » m’inspirait pourtant beaucoup 🙂
Ce manoir néo-médiéval fut édifié à la fin du 19e siècle sur l’île de Costaérès. Auparavant l’îlot était utilisé pour sécher poissons et lichens de mer (goémon).
Le presque millénaire oratoire de Saint Guirec n’était pas en très bonne posture pour être photographié, tant point de vue mer que soleil.
Cliquez ici pour voir à quoi il ressemble à marée haute avec une belle lumière.
Au loin vous pouvez apercevoir une digue avec un moulin à marée :
Pour le rejoindre, nous devons passer par une première digue : le quai Bellevue. Il s’y trouve un autre moulin à marée (14e siècle ?).
Et voici le second, situé sur le boulevard des Traouïero (mot signifiant « vallées » en breton).
Ce qu’il reste de sa roue à aubes : le moyeu !
Vue de plus près :
Il aurait encore servi au 20e siècle… à piler de la glace !? (pour la conservation des poissons)
Quelques épaves sur la plage.
Nous pique-niquerons dans les environs de Trégastel et entamerons ensuite le chemin du retour.
Nous avions prévu d’aller à pied jusqu’à l’île Renote mais vu l’heure ce serait déraisonnable.
AàG aurait bien voulu qu’on passe là plutôt que de faire tout le tour, mais allez savoir pourquoi, je ne le sentais pas
Vous remarquerez qu’il y a des toits en tuile… alors que l’ardoise domine largement en Bretagne.
L’explication que je trouve sur internet est qu’il s’agirait de tuiles anglaises, permettant d’éviter que les navires ne reviennent à vide.
J’ai adoré ce surprenant Ker Caouet 😀 (sans doute du breton Kaoued, « cage » ?)
AàG reprend les mêmes photos qu’au matin car à présent la couverture nuageuse a disparu.
Un ciel bleu donne une toute autre atmosphère aux lieux.
Il y a toujours du monde au phare de Ploumanac’h.
Nous allons reprendre la voiture et achever notre après-midi à l’île Grande, qui sera le sujet de la note suivante.
Suite de la 1ère partie.
Nous en étions restés à la forêt de cairns…
Ensuite nous avons aperçu le sémaphore ainsi que le phare du Rosédo.
Présent depuis 1858, le phare dut être reconstruit après la seconde guerre mondiale.
Mon rythme est différent lorsque je suis nus pieds. Je suis plus lente, plus attentive au terrain (les épines d’ajonc sont redoutables ).
Nous nous dirigeons vers le phare du Paon et son « gouffre », situés à l’extrémité nord-est de l’île nord. Il y a nettement moins d’habitations dans cette zone. L’île nord est plus exposée, on sent que le climat doit y être plus rude.
Il y a de plus en plus de monde, c’est manifestement un point de convergence.
Les roches présentent ici une nuance plus chaude qui n’est pas sans rappeler la côte de granite rose.
Nul « léon » ne retentira ici ! La dénomination « paon » viendrait du breton « penn » signifiant tête, cap, bout.
Cependant le phare n’est pas dépourvu de volatiles 🙂
Ces goélands juvéniles sont peu farouches et très plaintifs.
Maman n’est pas loin et surveille du coin de l’oeil !
Elle ne surveille d’ailleurs pas tant ses jeunes que le potentiel nourrisseur présent en chaque touriste.
Madame fait sa précieuse quand AàG lui tire le portrait…
Voici le phare du Paon, malheureusement en contre-jour à cette heure :
Chapeau à celui ou celle qui a été construire un cairn tout là-haut 🙂
Nous nous essayons à capturer ces goélands en plein vol, avec plus de succès pour AàG que pour moi 😆
Comme pour le phare du Rosédo, le bâti actuel date de l’après-guerre.
Nous décollons, quoi qu’avec moins de grâce, vers le sud et l’île ar Morbic.
Nous devrons quelques fois faire demi-tour, les sentiers devenant rapidement des impasses dans les buissons de ronces.
Nous nous résignons à reprendre le large chemin par lequel nous étions arrivés.
Bien que la marée n’ait pas encore empêché son accès, nous n’irons pas jusqu’à cet amer pour le moins théâtral.
Nous préférons mettre les pieds dans l’eau fraîche.
Des dizaines de minuscules crevettes viennent nous picorer – et si vous vous posez la question : il y a franchement plus agréable, comme sensation 😆
Nous mettons cap plein sud par la route Est.
Nous apercevons un moulin à vent (Krec’h ar Pot) et la chapelle de la Corderie, également appelée Notre-Dame de Keranroux, reconstruite au 19e siècle.
J’aime son autel en granite qui n’est pas sans rappeler les dolmens 🙂
La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) est née de la fusion en 1967 de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés (SCSN, créée en 1865) avec les Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB, créé en 1873 à Rennes).
Dédiée aux marins, voilà une église qui veille tant au sauvetage des corps que des âmes ! Sans oublier le sauvetage des pois verts (une prière un peu spéciale est rattachée à ce lieu)
Beaucoup de maisons ont les volets fermés et ne sont plus que des résidences secondaires. Le nombre d’habitants est en chute constante depuis longtemps, la vie insulaire étant moins aisée que sur le continent.
Moins de 400 à l’année, ils se retrouvent au moins 25 fois plus nombreux en été ! 😯 Le prix des maisons s’est envolé et les Bréhatins ne parviennent plus que difficilement à acheter chez eux… on ne peut que déplorer ce constat, valable pour la plupart des îles.
Nous avons été intrigués par ces curieuses plantes phalliques, qui peuvent atteindre 2-3 mètres de haut. Elles seraient de la famille des Echiums (vipérine).
Je préfère les agapanthes, également nombreuses sur l’île.
Nous arrivons au bourg par l’arrière du cimetière de l’église Notre-Dame de Bréhat, ou Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
L’édifice actuel et son clocher-mur datent de la moitié du 17e siècle (jusqu’à fin 18e pour certaines parties).
L’arbre à soie, ou mimosa de Constantinople, nous offre ses superbes fleurs en forme de délicats pompons roses et blancs.
C’est pas tout ça, mais Cupidon nous attend !
Je me demande combien d’hôtels « Belle Vue » existent sur la planète…
Nous n’aurons pas eu le temps de tout visiter en une journée, et notamment les extrémités sud-ouest et sud-est de l’île sud. Dommage pour la citadelle et sa verrerie.
La marée est presque haute, c’est plus joli que ce matin.
AàG s’essaie aux contre-jours.
Il faut faire attention avec les étincelles, il ne s’agirait pas que la mer prenne feu.
Nous mitraillons pendant que Bréhat s’éloigne (comment ça c’est l’inverse ?)
Après le débarquement, nous nous attarderons un moment à la pointe de l’Arcouest.
Nous filons ensuite sur Paimpol, dont le vieux port nous a été recommandé par le logeur :
Après une promenade apéritive, nous y découvrirons une petite crêperie (le Dundee) qui se révèle un excellent choix.
Seul problème, l’odeur. En effet, pour sa galette AàG a choisi une garniture appelée « Popof » avec fruits de mer et autres abominations, pouah ! Au secours !
De retour à la chambre d’hôte, nous entendrons un étrange cinéma. Une dame visiblement désorientée déambule vers 22h dans le couloir et tente d’ouvrir toutes les portes en appelant. La logeuse, alertée par le bruit, viendra s’occuper d’elle.
Cette jeune femme, qui a dû faire un long chemin dans le noir complet pour arriver jusqu’ici, se dit à la recherche d’un lit. La logeuse a beau lui expliquer que toutes les chambres sont occupées, la fille insiste et je l’entends préciser « j’ai de quoi payer, j’ai 1 euro »… j’ai cru qu’elle avait bu, mais en fait non 😐 Elle a fini par repartir comme elle était venue…
Après un super petit déjeuner, nous partons pour l’Arcouest (j’adore ce nom !).
Nous garons la voiture dans un des grands parkings payants, impossible d’y couper. Bon ici il ne faut pas laisser les clés aux tenanciers, je préfère.
Nous embarquons ensuite dans une vedette à destination de l’archipel de Bréhat. La traversée du chenal du Ferlas est très rapide.
A Port-Clos, c’est le défilé sur l’embarcadère. Nous sommes loin du port car la mer est basse.
Vu la concentration de touristes en ces lieux, nous préférons ne pas nous attarder à visiter le port, ni le bourg situé davantage dans les terres.
Le temps de succomber à l’étal d’une boulangerie (quand même !), nous nous engagerons dans les ruelles étroites – et souvent bordées de murs – vers le nord-ouest de l’île sud.
On dit l’île « sans voiture », mais c’est oublier les mini-tracteurs tirant, qui une remorque pleine de bagages, qui un petit train touristique, etc. On en croisera pas mal dans l’île sud.
Bréhat a un microclimat doux, propice à la végétation (on y trouve même des plantes méditerranéennes), ce qui lui vaut d’être surnommée l’île aux fleurs.
Septembre n’est évidemment pas le meilleur mois pour profiter des floraisons !
Nous arrivons devant une magnifique anse reflétant le ciel.
Nous aurions aimé faire la traversée sur les dalles usées de cette chaussée submersible un peu schieve, prolongée d’une digue.
AàG a été *obligé* de faire quelques pas dessus pour pouvoir lire le panneau… d’interdiction ! (ils auraient dû le mettre encore plus loin 😆 )
Cet étang – assez envasé – se remplit avec la marée et permet de faire tourner le moulin du Birlot.
Oui je sais il y a beaucoup de photos mais c’était trop beau 🙂
D’ici nous avons une bonne vue sur la chapelle St Michel et son tertre rocheux constituant le seul relief significatif de l’île.
Nous contournons la retenue d’eau pour aller examiner le moulin de plus près.
Je ne comprends pas pourquoi le site et le logis du meunier sont classés mais pas le moulin proprement dit ?
Le moulin à marée du Birlot a été construit au 17e siècle et remanié au 18e. Il produisit de la farine jusqu’aux environs de 1920, après quoi il est dit qu’un boulanger important la farine plus blanche du continent s’installa sur l’île…
Devenu non-rentable, le mécanisme, la roue et même les meules furent détruits. Le moulin changea maintes fois de propriétaires et tomba progressivement en ruine avant d’être racheté par la commune en 1990.
Une association s’est alors créée pour le rénover. Aujourd’hui il a retrouvé son toit de chaume et, cerise sur le gâteau, il est fonctionnel et sert à des démonstrations.
Détail sur la roue à aubes en chêne :
Nous continuons ensuite à longer la côte.
Nous sommes à l’extrémité nord-ouest de l’île sud. Vous suivez ?
La navigation est périlleuse dans les environs de Bréhat !
La croix de Maudez date de 1788.
Une petite boucle nous ramène ensuite à la chapelle St Michel. Elle date de 1852 et sert d’amer.
Des panneaux prient les touristes de ne pas cueillir les fleurs ornant la montée à l’édifice afin que Bréhat reste « l’île aux fleurs », certains s’obstinent cependant à couper les tiges voire déterrer les plants 😐
La chapelle proprement dite ne nous a pas spécialement séduite. Par contre, son gardien… 😉
Cette croix monumentale en granit est la croix de St Michel (18e siècle).
Nous allons à présent plein Est pour rejoindre le petit pont ar Prat, appelé improprement « pont Vauban », permettant de rejoindre l’île nord.
Ce passage tient en réalité davantage de la digue que du pont. On le remarque à peine, d’autant plus à marée basse :
La vue est tantôt fermée, tantôt largement ouverte…
Jusqu’ici la réputation plus « sauvage » de l’île nord ne se vérifie pas. A moins que ce qualificatif ne soit dû à ce genre de pancarte ! 😆
Attention ! Un chien peut en cacher un autre
Midi est largement passé et le soleil tape fort, ça devient un peu pénible de marcher sur le terrain découvert que constituent les landes.
Nous nous dirigeons vers cette tour blanche qui nous intrigue – nous ignorions ce qu’était un amer jusqu’à aujourd’hui.
Nous avons de la chance, l’ombre de l’amer du Rosédo est délicieusement fraîche et il y pousse un tapis d’herbe fourni dont la douceur est fort appréciable parmi les rochers.
Les pieds à l’air, nous y dégusterons notre pique-nique. Nous sommes à l’extrême ouest de l’île nord.
Le chemin y devenant propice, je continuerai la promenade pieds-nus.
Nous tombons sur une plage de galets comportant d’innombrables cairns.
La hauteur de certains est impressionnante !
Un touriste arrivant par un autre chemin a à peine fait quelques pas dans les galets que les vibrations ainsi produites suffisent à faire tomber le sommet d’un haut cairn se trouvant à plusieurs mètres de lui.
AàG et sa tête d’hermine (pas blanche, nous ne sommes pas encore en hiver) s’employeront à réparer les dégâts 🙂
Résultat :
L’ensemble forme une esthétique forêt pétrifiée.
Suite au prochain épisode !
De Dinan nous avons une bonne centaine de kilomètres à parcourir afin de rejoindre le nord-ouest des Côtes d’Armor, qui constitue notre seconde étape.
Sur le trajet, nous ferons une promenade en forêt. Ensuite nous allons à Plouguiel pour déposer les bagages mais le logeur est absent, nous repasserons plus tard.
Histoire de passer agréablement l’après-midi, nous décidons de rejoindre Plougrescant – affectueusement surnommé « Plouplou » par AàG. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais vous connaissez sûrement !
Castel Meur – photo honteusement trafiquée par AàG qui a effacé une voiture
Eh oui, c’est là qu’est nichée LA petite maison entre les rochers !
Il semble que dorénavant toute reproduction commerciale est devenue interdite, tellement il y eut de dérives.
Après avoir visité la petite exposition de la Maison du Littoral, nous partons en promenade avec leur plan sommaire (mais néanmoins utile).
J’ai décidé durant ces vacances de marcher autant que possible pieds nus. Pour ceux qui n’auraient pas accès à cet article, quelques extraits :
(…) Jacques-Alain Lachant, ostéopathe et auteur de La marche qui soigne (Payot, 272 p., 20 €), m’explique que, « quand on marche pieds nus, la qualité du sol et sa température éduquent notre sensibilité. Cela nourrit notre psychisme, un peu comme les odeurs ». Tout ça grâce aux quelque 7 000 capteurs sensitifs qui se nichent dans la plante de nos pieds. « La marche pieds nus fait particulièrement travailler les muscles et les articulations des pieds et stimule la circulation veineuse », ajoute Philippe Villeneuve, ostéopathe, podologue et président de l’Association de posturologie internationale.
(…)
La boue s’infiltre entre mes orteils. Une libellule s’approche. J’ai la grâce d’un éléphant. Je suis à deux doigts de perdre l’équilibre, déstabilisée par les cailloux qui tapissent le fond de la mare. J’apprends plus tard par Philippe Villeneuve qu’évoluer sur un terrain instable est pourtant des plus bénéfique : « Cela force le corps à s’équilibrer davantage. Du coup, on acquiert une meilleure stabilité et une meilleure posture. »
(…)
Venue avec mari et enfants, Aline déclare quant à elle éprouver « une impression de bien-être ». Un bénéfice que la réflexothérapeute Patricia Guyomard attribue au fait que « marcher pieds nus sur des sols variés masse l’ensemble des zones réflexes de la plante du pied, ce qui relaxe et permet d’éliminer les toxines ». Comme une sensation d’ancrage et de liberté, loin, très loin des univers virtuels qui peuplent notre quotidien. (…)
Les chemins sont empierrés et bien balisés, on sent qu’il y a du touriste qui passe en nombre.
Nous allons voir le site du Gouffre – qui, il faut l’admettre, n’est pas très impressionnant par beau temps ! Genre « non mais t’es sûr que c’est là ? »
Nous faisons demi-tour pour nous diriger vers la pointe du Château.
Au détour du chemin, une plage de galet et nos premiers choux marins (crambé maritime) !
C’est une espèce devenue assez rare et donc protégée.
Les galets sous la plante des pieds, ce n’est pas forcément très agréable – surtout quand le soleil les a rendus brûlants – mais une fois que les pieds ont goûté à la liberté… 🙂
Un petit cairn esthétique à l’équilibre audacieux :
Nous croisons une famille un peu perdue, je leur donne le plan qui ne nous est plus utile.
Nous arrivons à la Pointe du Château.
Surprise, il y a un couple de baigneurs ! Ils n’ont pas froid aux yeux (ni au reste) 🙂
Nous quittons les lieux vers Pors-hir.
Détail sur les feuilles d’un chou marin :
Le sentier serpente dans les landes entre fougères, bruyères, genêts et ajoncs.
Nous profitons d’une bande de sable à an Hinkin pour gonfler notre minuscule bateau et aller déposer un message secret sur l’une des embarcations mouillant au large ^^
AàG aurait bien voulu carrément rejoindre l’île Loaven !
Après un tour à la chambre d’hôte, nous allons ensuite à pied (chaussé) jusque Tréguier pour y manger.
Indiquée sur les panneaux comme « petite cité de caractère », elle nous a surtout paru une petite cité morte !
Il y a certes de belles ruelles et architectures, dont la maison natale d’Ernest Renan et la cathédrale St-Tugdual (tout était fermé à cette heure) mais aussi beaucoup de bâtiments à l’abandon, certains squattés.
Ambiance un peu glauque (qui ne nous dépayse pas trop, cela dit !).
Tout était désert et la plupart des établissements fermés (lundi oblige ?). Nous mangerons dans une épouvantable odeur de white spirit qui enveloppe toute la place.
Les crêpes n’étaient pas formidables et le serveur oublia une partie de notre commande.
Nous retraversons Le Guindy et empruntons à la tombée de la nuit le long chemin carrossable qui nous mène à la chambre d’hôte.
Installés dehors sur un banc dans l’obscurité, nous mangerons une tartine avec un bout de fromage en guise de complément de repas, que nous partagerons de bon coeur avec un griffu et poilu compagnon.
Comme d’hab pour la France, je ne fais pas un vrai compte-rendu jour par jour mais plutôt ville par ville – encore qu’ici ce soit un peu mixte (mais à quoi servirait d’établir des règles si ce n’était pour y déroger ensuite ?)
J’ai complété les appréciations concernant les chambres d’hôtes bretonnes testées sur cette page.
Tout d’abord nous avons franchi l’impressionnant pont de Normandie, avec plus de 2 km de longueur et des haubans qui font jusqu’à 460m. C’est la première fois que nous l’empruntions.
Je ne raconterai pas l’excellente première soirée que nous avons passée en bonne compagnie car ce moment n’appartient qu’à nous 😉
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Ce doit être lié au climat si c’est toujours en coup de vent que nous visitons Dinan et St Malo !
Nous nous garons au matin près de la gare de Dinan, étrange construction de style soviétique dont la tour est censée rappeler un phare.
Nous déambulons un peu au hasard afin de retrouver l’office de tourisme (qui a déménagé depuis 2007, le fourbe !) et, attirés par une solennelle sonnerie qui n’en finit pas, tombons sur l’église St Malo avec son clocher court et massif.
Nous n’y entrerons pas à cette heure, messe oblige.
L’incontournable Tour de l’Horloge nous tend ensuite les bras.
Y aurait-il un petit problème d’escalier ?
Nous voici proche des cloches, gare aux oreilles !
Le beffroi a une sympathique charpente en bois.
Un beau panorama sur la vieille ville de Dinan s’offre à nous.
Vous reconnaîtrez ci-dessus l’église St Malo, silhouette trapue contrastant avec la basilique St Sauveur.
Les alignements de cheminées massives rythment le paysage urbain.
On aperçoit au loin le donjon de la duchesse Anne.
La plateforme sur laquelle nous évoluons étant très étroite, voici deux vues déformées (au grand angle) du sommet de la Tour.
Voici notre perchoir :
La Tour de l’Horloge comporte plusieurs cloches qui ne sont pas du tout mises en valeur : encagées dans un grillage qui ne leur laisse pas 1mm de libre 😦 Libérez les cloches !
Petite place piétonne au pied de la Tour de l’Horloge :
Vue plongeante sur la rue située de l’autre côté :
Un dernier regard au noir clocher de l’église St Malo et son fier coq…
…et nous voici en train de redescendre.
La Tour de l’Horloge a un petit air de champignon, vous ne trouvez pas ? Et de Tour de Pise aussi, oui 🙂
La basilique St Sauveur nous avait fait de l’oeil, nous allons donc pousser jusque là.
Dans la rue de l’Horloge, un musicien met une belle ambiance sonore en jouant de la vielle à roue… et ça fait toute une histoire ! 😯
Quelques plantes poussent sur les pierres rongées par le temps.
Des panneaux explicitent les textes en vieux français sculptés avec une calligraphie ornementée.
Les grilles en fer forgé s’allient aux vitraux pour donner un spectacle élégant et coloré.
Je suis comme Rorro, fasciné par les taches de lumière et essayant de les attraper !
Nous nous dirigeons ensuite vers la « terrasse » de la haute-ville car je veux dire bonjour à mon arbre.
Nous pouvons voir le viaduc en granit tristement connu, datant de 1852 (élargi en 1966), traverser la Rance.
Le Vieux-Pont en contrebas a été en grande partie reconstruit dans l’après-guerre, son histoire en dit beaucoup et c’est émouvant de savoir ce qu’il renferme.
Nous voulions emprunter le chemin de ronde mais son accès est fermé, nous rejoignons alors le donjon (14e siècle) du château de Dinan, qui est beaucoup plus impressionnant vu du pied des remparts.
Un rapide tour pour voir l’intérieur de l’église St Malo, qui nous a moins charmés :
Nous avons à présent la mystérieuse mission de trouver la statue de Du Guesclin…
Trouvée !
On gagne le droit d’aller se sustenter au Thé Gourmand 😉
Ensuite, cap sur la ville de St-Malo.
Après avoir survécu à la circulation et aux parkings, nous entrons dans l’intramuros et allons droit vers la mer, aimantés.
La plage de l’Eventail nous appelle, juste le temps de déchausser nos pieds pour profiter de la sensation du sable fin…
Les pieds (et un peu plus !) dans l’eau, nous rejoignons l’îlot du Fort National construit par Vauban en 1689. Il est accessible à sec à marée basse.
Diable, nous étions observés !
Le fort est fermé à cette heure, nous ne pourrons le visiter.
La marée monte, faisons-nous un peu peur ! (mais pas trop non plus) 🙂
C’est avec le plaisir de sentir les dalles lisses et chaudes sous nos pieds nus que nous continuerons la promenade des remparts, contribuant à leur patine par notre passage.
On se laisse bercer par le vent du large, le soleil nous sèche peu à peu, on admire le ballet agile des goélands en écoutant un air d’accordéon, tout cela donne juste une envie : se poser là et se laisser vivre, profitant de chaque sens…
Autrefois la réalité était plus rude !
Le blason de la ville nous le rappelle également :
Durant 6 siècles, à la nuit tombée, les portes de la ville étaient fermées et les redoutables chiens du guet étaient lâchés sur la grève… gare à ceux qui n’avaient pas entendu sonner la cloche annonçant l’imminence de leur lâcher !
Pour tout remerciement, ces malheureux finirent empoisonnés en 1770, au prétexte qu’ils n’avaient pas su distinguer les mollets nobles des mollets plébéiens.
Nous voici parvenus à l’exact opposé du Fort National, au niveau de la jetée protégeant le port.
Embarcadère vers un ailleurs…
Nous quittons ensuite le bord de mer pour rencontrer la vieille ville. Il est tard déjà et nous n’en verrons pas grand-chose, bonne excuse pour y revenir un jour.
La flèche de la cathédrale St Vincent est visible de très loin.
Même ici, nous retrouvons des canons sculptés.
Une grande déception nous attendait ensuite : rupture de stock de poutine ! Nous avions repéré ce stand depuis notre arrivée et nous réjouissions d’enfin y goûter… (pensée pour Francy)
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous en profiterons pour aller voir Dinard – un tout tout petit aperçu, étant surtout à la recherche d’odeurs alléchantes et plus si affinité.
C’est une vraie malédiction puisqu’au premier resto, ils sont en rupture de frites… et au suivant, en rupture de moules ! Pour celles qui espéraient un moule-frites, c’est râpé
Il nous restera les couleurs du couchant en lot de consolation 🙂
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