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Bande-son : Sólstafir – Lágnætti
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Canyon d’Ordesa
L’orage fut énorme et dura toute la nuit. Spectacle son et lumière assuré ! Au matin, vu notre manque d’envie de renouveler l’expérience « petit chimiste » de la veille, nous avons prévu de quoi petit-déjeuner dans la chambre.
Durant l’été, la longue et étroite route vers el Valle de Ordesa est interdite aux véhicules particuliers, des navettes de bus sont organisées depuis Torla. Nous achetons nos tickets alors qu’il recommence à pleuvoir. Le temps d’acheter un pain et nous sautons dans la navette de 9h20. Le chauffeur est sympa et vers 9h30 l’averse s’arrête, ouf.
Depuis la Pradera (alt. 1320m) il existe principalement deux possibilités pour rejoindre le cirque de Soaso. Nous choisissons la voie haute, surnommée le sentier des chasseurs (Senda de los Cazadores).
Un panneau précise que ce chemin est « très dangereux », une très bonne chose : cela limite le nombre de personnes qui l’empruntent 🙂 (en vrai, il doit effectivement l’être lorsque le temps n’est pas beau)
Le sentier commence après le pont de los Cazadores par une dénivelée d’environ 600m composée de lacets en forêt. Il fait froid et ça grimpe sec.
La végétation est encore détrempée.
La brume donne comme toujours une ambiance fantomatique.
Un tronc coupé se prend pour un arc-en-ciel…
Malgré les arrivées groupées dues aux bus, on ne se marche pas dessus. Les randonneurs s’échelonnent, chacun prend son rythme. Une bonne partie des visiteurs, et notamment toutes les familles, ont pris le chemin du bas (GR 11).
Nous arrivons à une bifurcation et prenons à gauche. Après avoir contourné une barre rocheuse nous rejoignons le mirador de Calcilarruego, qui offre un magnifique point de vue sur la vallée.
J’espère que la cascade de Cotatuero vous plaît car vous risquez de la revoir une paire de fois d’ici la fin de cette balade 😉
On aperçoit une rivière en contrebas, le río Arazas.
Je croyais que les chiens étaient tout-terrain mais apparemment non, en tous cas celui-ci se blesse les pattes sur les cailloux du chemin s’il n’enfile pas ses petites chaussures (ridicules, foi de chat de fauteuil ! 😉 ).
Vue sur la falaise d’en face, Monte Arruebo et Punta Tobacor.
C’est par là que passe le 3e itinéraire, celui que j’aurais aimé prendre… la vertigineuse « vire des fleurs » (faja de la Fraucata ou faja de las Flores) ❤ J’avais vu des photos magnifiques de ce parcours aérien mais nous l’avions mal repéré sur la carte.
Certains passent les clavijas de Cotatuero sans équipement, euh… je ne m’y serais sans doute pas risquée. D’autant plus vu comme tout est humide et glissant aujourd’hui !
Ce sac de nœuds racines était impressionnant. Nous quittons enfin le point de vue pour poursuivre notre chemin.
Profitez bien de cette photo parce que c’est pas tous les jours que vous verrez un dieudeschats apparaître 😛
A partir d’ici c’est plus ou moins à plat. C’est la Faja de Pelay, un sentier en balcon à mi-hauteur de la gorge. Il est long de 7km.
Par beau temps il n’y a pas spécialement de difficultés, simplement il ne faut pas trébucher ou avoir le vertige.
Nous sommes de l’autre côté du fameux cirque de Gavarnie. Sortant des nuages, on peut apercevoir la fausse brèche, la brèche de Roland (alt. 2807m) et le casque du Marboré :
Il y a de drôles de plantes mais je ne pourrai pas vous en montrer beaucoup, la plupart de mes macros étaient floues 😦
Oui bon ok celles-ci aussi, mais je les aime bien quand même 🙂
Nous croisons un autre « refuge » (abri ouvert similaire au précédent).
Le parcours offre des points de vue remarquables…
…quand il n’est pas dans les arbres 🙂
Nous pique-niquons en contrebas du sentier dans un verdoyant chaos rocheux.
Petit tour d’horizon : en bas et en haut.
Sans oublier en face :
Devant nous s’ouvre la fin de la gorge, le cirque de Soaso surplombé par les « trois sœurs » (Tres Sorores) : Cilindro, Monte Perdido et Soum de Ramond.
Les nuages restent agglutinés aux sommets (ce sont des 3000m), tandis qu’ailleurs le ciel bleu apparaît.
Les bourdons butinent ferme les carlines. Ah ben on n’est pas trop de deux parfois !
Notre sentier franchit l’une ou l’autre petites cascades, mais c’est celle d’en face qui me fascine. Je ne sais pas quel est ce petit barranco qui fait ce coup de bistouri dans la falaise !
En-dessous de nous nous voyons le GR 11.
Nous descendons progressivement à sa rencontre. Et il n’y a pas que nous qui descendons car nous remarquons, suspendu dans les branches d’un sapin plus bas sur la pente, un gros bloc de pierre !
Paysage en gris et vert.
Le cirque de Soaso est royal avec sa sombre couronne de sapins.
La falaise se fait plus majestueuse au-dessus de nous.
Le sentier est de plus en plus souvent transformé en ruisseau mais en s’aidant des cailloux et des racines on garde les pieds au sec.
Ça ne semble pas se rapprocher, et pourtant !!
Ou alors c’est peut-être que je fais trop d’arrêts photo
Allez un dernier effort…
…et on y est !
Notre destination est la bien-nommée cascade de la queue de cheval (Cola de Caballo). Vous êtes priés d’imaginer le bruit qui va avec, et non ce n’est pas un hennissement 😉
AàG ne peut résister à aller tester l’étanchéité de son appareil photo les embruns, ça se comprend !
On aurait bien aimé monter au refuge de Góriz mais on n’aura pas le temps, et peut-être pas l’énergie non plus.
Aussi, après une pause, nous repartons. Cette fois par la piste du bas, le GR 11.
Il longe la rivière, le fougueux río Arazas.
Sur le GR 11 aussi le panorama est splendide, tant vers le haut que vers le bas.
Gradas de Soaso :
Je sais pas vous, mais moi j’ai préféré cette cascade-ci par rapport à la Cola de Caballo…
Cette succession de gradins et de vasques est moins tape-à-l’œil et me charme davantage. C’est plus coloré et plus végétationnu 🙂
Avec les couleurs automnales ce doit être encore plus beau.
Quelques perséides capturées 😉
La falaise surplombe le chemin, j’ignore si cela a été entièrement creusé ou s’il s’agit en partie d’une érosion naturelle.
Nous quittons ensuite la rivière pour nous enfoncer dans la forêt.
Les arbres et leurs racines constituent un sujet inépuisable…
De la mousse à pattouner, ça j’aime 🙂
Nous arrivons aux chutes suivantes, les cascadas de la Cueva y del Estrecho.
Ça donne envie d’aller décoincer ce tronc, non ?
Plutôt que regarder où on pose les pieds, ça vaut la peine de lever le nez de temps en temps :
Ce chemin du bas (GR 11) est sympa mais curieusement il nous a paru plus long que celui du haut (Cazadores + Faja de Pelay). Fatigués, vous dites ? Paaaas du tout !
Ambiance un peu film d’horreur, vous ne trouvez pas ?
Nous voyons le bus de 18h30 démarrer, nous attendons celui de 18h50 qui partira finalement avec 20 minutes de retard. C’est le même chauffeur qu’à l’aller.
A Torla nous ne trouvons qu’un restaurant auriculaire… Nous préférons retourner à La Tea, où le serveur commence à nous connaître. C’est parti pour une bière au citron !
Pour ceux que la balade tente, voici le descriptif pratique de Mariano.
Bande-son : Laura Veirs – July Flame
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Canyon d’Añisclo
La nuit dans cet hôtel familial de Broto, nous bénéficions de bourrins vers minuit ainsi que de toute une symphonie de tuyauteries. De la vraie « musique de chambre » 🙂 Le petit-déjeuner est plutôt frugal et industriel (ultra-chimique, dit AàG !) mais pour le reste la chambre est meilleure qu’à Sallent.
La météo du jour est hésitante : tormenta possible. Du coup nous décidons d’aller dans le parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu pour voir el cañón de Añisclo par le bas. En français il s’appelle canyon de Niscle, ça ne sonne pas très bien à mes oreilles. Comme la route est en sens unique en été, nous devrions faire un détour de… 30km ! Bon ben on finira à pied hein.
Dans un premier temps nous voulons suivre le circuit de San Úrbez mais il y a peu de balisages et nous prenons sans doute un mauvais sentier. En tous cas, après une ruine de moulin (molino de Aso), il finit droit dans le río Aso…
Logiquement ça devrait passer quelque part, mais on ne voit aucune suite en face et on ne trouve ni pont ni gué. AàG franchit quelques pierres en sautant, glisse et tombe dans la rivière. Il se fait mal au mollet, quant à l’appareil photo c’est un miraculé.
Nous ne nous acharnons pas davantage, tant pis pour la boucle prévue. Nous devons tout remonter… pour descendre de l’autre côté.
Note : si vous y allez, voici une description précise de cette promenade, qui complète joliment la journée.
Et voici une carte du coin.
Une moche passerelle jouxte ce magnifique pont ancien (puente de San Úrbez) pavé de galets de rivière. Un couple en tenue de mariage y prend la pose pour un photographe.
La vue est imprenable, tant vers le haut que vers le bas :
Nous passons sur la rive gauche du río Bellós.
Une large piste mène à l’ermitage troglodyte de… San Úrbez, bravo je vois que vous suivez ! 😉 Une chapelle y a été érigée (photo de l’intérieur pour les curieux).
Cet abri sous roche (alt. 938m) a été aménagé à l’un des endroits où San Úrbez aurait vécu. Ce moine, né en 702 à Bordeaux, aurait fui les Sarrasins. Il y avait quatre pèlerinages par an, j’ignore si cette tradition s’est maintenue.
San Úrbez est particulièrement invoqué pour faire venir la pluie en période de sécheresse. Peut-être est-ce lié à la légende : il aurait « pleuré ses peines » dans ce refuge, générant ainsi l’humidité de cette grotte !
Le chemin, très touristique jusqu’ici, continue en se rétrécissant peu à peu.
Au début il longe la rivière de près.
Nous changeons de rive au pont de Sangons et quittons le GR 15 peu après.
Nous continuons à remonter la rivière, sur les versants du pic Mondoto qui culmine à 1957m.
Il y a près de 1000 mètres de falaises au-dessus de nous (Sestrales Alta : 2101m d’altitude). Nous passons la Palanca de las Caixicariellas.
Difficile de rendre justice à ces jeux d’ombres et lumières, en réalité bien plus beaux.
La faune locale est assez étrange 😉
Le canyon s’élargit et le panorama s’ouvre.
Nous sommes à la Palanca de Cumaz.
Les quelques panneaux directionnels nous font rire car ils sont ‘commentés’ : des randonneurs ont ajouté ou corrigé les durées de marche 😉
Le sentier s’éloigne de l’eau et monte soudain de bien 150 mètres. Avec la densité de végétation on ne voit même plus la rivière. On l’entend seulement.
Nous sommes dans une hêtraie à la fraîcheur agréable, Selva Plana.
Il se produit dans ce canyon une inversion thermique qui fait que les chênes verts se retrouvent en haut et les hêtres au fond du ravin.
Une pensée pour Dame Ambre qui, je pense, apprécierait le lieu.
Une passerelle métallique que Dr. CaSo passerait à présent les doigts dans le nez 😉
Nous commençons à revoir la belle couleur turquoise des bassins.
Les cascades se succèdent…
En conséquence de quoi le sentier grimpe, bien sûr !
Un champimignon, variété indigène 😉
La vie est opiniâtre. De l’importance des racines…
Et nous voici parvenus à La Ripareta (alt. 1405m), notre destination.
L’endroit est charmant et nous nous y attardons volontiers.
La photo qu’il prenait :
Prière de ne pas glisser !
On s’amuse à photographier le flux et ses turbulences.
On dirait presque du papier bulle 🙂
C’est un spectacle extrêmement reposant.
Les bulles vertes, je ne sais pas trop si ce sont des œufs de quelque chose ou si c’est végétal. Je penche pour cette dernière option.
Ça se répète un peu mais on ne se lasse pas du lieu…
Le générateur de papier bulle 😉
Je me suis fait des copains un peu apathiques mais très élégants, avec un masque doré, des souliers dorés, des ailes dorées… Pourtant, étant petits, ils étaient bien dans la merde !! (larves coprophages)
Cette mouche noir & or est une « mésembrine du midi » (Mesembrina meridiana).
J’ai fait ce que j’ai pu mais je ne suis pas Ksé 😉
Rapidement j’aviserai un autre copain qui se chauffe également au soleil… C’est un lézard des murailles je pense.
Je suis absolument fan de ses orteils. Et quel athlète !
Durant les deux prises suivantes, le lézard n’a plus d’yeux que pour la mouchette qu’on voit dans le coin inférieur gauche. Elle ne fera pas long feu face à ce redoutable prédateur.
Nous nous retrouvons soudain seuls. Des coups de tonnerre retentissent au loin, comme les fins d’après-midi des jours précédents.
Allez, un dernier portrait avant de partir… je ne lui ai pas demandé de sourire car il avait peut-être encore un bout d’aile coincé entre les dents (si si, ça a de toutes petites dents !).
Nous ferons le retour au pas de course. Il ne s’agit pas de se payer un orage ici, le niveau de la rivière peut monter en quelques minutes dans cette gorge étroite.
Et pourtant ces vasques donnent envie de s’y baigner, et ces mousses de pattouner !
Ce n’est qu’à la sortie des gorges que nous retrouvons le soleil. Comme d’habitude le ciel redevient bleu quand on s’éloigne de la France !
AàG profite que le pont ait été libéré par les mariés.
Vue générale, surexposée afin de permettre de voir jusqu’au fond du défilé :
Nous remontons au parking en même temps qu’un groupe de canyoneurs. Une dénommée Sara traîne la patte, fatiguée, et un camarade aussi foufou qu’un jeune chien lui joue des tours 🙂
Il est 18h18 quand nous arrivons à la voiture, nous reprenons l’étroite route. Nous ne visitons pas Fanlo car nous sommes fatigués même si ce n’était pas une grande randonnée.
A Broto il commence à pleuvoir. Nous faisons quelques courses puis allons manger de délicieuses salades au restaurant La Tea. Au loin le spectacle des éclairs est splendide.
Gorges de Vikos (côté Vikos) et sources de la rivière Voïdomatis
Mes notes de ce jour commencent par « Toujours fourbus, mais pas encore malades » 😆
En effet, ni la cuisine ni le soleil ne sont encore venus à bout de nous, même si le second est particulièrement fourbe !
Sur la route de Vikos (Βίκου), nous avons l’occasion de photographier les lacets de la veille, vers Papigko :
Nous nous garons sur la place de l’église. On s’attendait à un village bouffé par le tourisme mais en fait, c’est minuscule et il n’y a personne !
Nous trouvons sans peine le début du sentier qui s’enfonce dans le canyon.
Le soleil tape déjà très dur.
La descente, bien qu’elle soit moins grande et moins raide, est dans un sens plus impressionnante qu’à Monodendri car ici la vue est dégagée.
Nous apercevons les fameuses sources de la ‘potami’ Voïdomatis (ποτάμι Βοϊδομάτης). Enfin de l’eau, nous avons hâte !
Seulement contrairement à ce que nous croyions, le chemin ne se dirige pas par là, il s’enfonce directement dans la gorge.
Nous avions bien vu un embranchement, mais le sentier ne semblait pas balisé et ça nous semblait être trop haut pour pouvoir correspondre.
Nous prenons l’embranchement suivant, beaucoup plus bas. C’est un sentier qui devient de moins en moins marqué, jusqu’à se perdre dans les pierriers et les fourrés d’épineux. Nous voilà bien !
Bon on va suivre le lit de la rivière, au moins on ne se perdra pas et il n’y aura pas de ronciers. Nous venons de tout là-haut :
Nous arrivons au petit bâtiment blanc que nous avions repéré d’en haut. Il est divisé en plusieurs parties : habitation délabrée servant de squat aux randonneurs en perdition, étable (terra incognita) et une chapelle très sombre.
La chapelle est à moitié creusée dans le sol, avec une curieuse porte étroite et très basse, presque une chatière !
On remarque deux époques différentes au niveau de la peinture murale.
Il y a même Jonas se faisant avaler par la baleine 🙂
Bon c’est pas tout ça mais nous étions venus pour l’eau !
La rivière tient toutes ses promesses…
Cette couleur et cette transparence sont réellement hypnotisantes !
Par contre ne vous avisez pas de mettre les doigts dedans ! Ça fait mal tellement c’est glacé 😯
Je m’attendais à une grosse résurgence mais il semble que l’eau sourd directement du sol entre les petits cailloux. Ca fait de petites bulles, c’est rigolo 🙂
Avec la fraîcheur de l’eau et de l’ombre, c’est un endroit très appréciable.
Tiens, une habitante 🙂
Très bon choix de cadre de vie, petite !
On ne se lasse pas des lieux, émerveillés…
Tiens, une copine !
Le soleil joue à cache-cache dans le feuillage…
Ah mais toute la famille Grenouille est là, je vois 🙂
Ah tiens non, celui-ci n’est pas une grenouille mais plutôt un crapaud – après transformation bien sûr !
Il s’amusera à faire des ricochets jusqu’à éclabousser l’énorme nuage de moustiques qui flotte au-dessus de l’eau et qu’on peut apercevoir sur certaines photos.
Après avoir retardé le départ une paire de fois, il faut bien se décider à reprendre notre chemin. Nous voulons rejoindre l’endroit où nous nous étions arrêtés près du ruisseau Klima.
Nous suivons plusieurs fausses pistes, des sentiers qui finissent par se perdre complètement dans la végétation. On découvre ce qui est manifestement le « coin toilettes » 😆
Finalement, en face de l’église, nous trouverons un chemin empierré qui nous fait remonter jusqu’au premier embranchement. Bon en gros, on a remonté tout ça pour le redescendre aussitôt, mais c’est pas grave !
Nous ne quittons pas le chemin, qui est parfois empierré, parfois non. Les fourrés ont tendance à se refermer dessus à certains endroits. Globalement je le trouve moins bien balisé qu’en venant de Monodendri.
Il y a pas mal de passages au soleil, nous cuisons et dégoulinons. C’est difficilement supportable pour deux chicons belgikistanais !
On trouve deux gros cailloux à l’ombre près de la rivière à sec, on fait tomber la chemise les chaussures et on s’assied pour pique-niquer.
Dis, AàG, tu crois que l’odeur de notre pot de miel va attirer l’ours ? Et pourquoi que c’est moi qui le porte dans mon sac, d’abord, hein ??
Peu après être repartis, nous arrivons dans la grande zone de forêt et son ombre bienveillante. Sauvés !
Nous croisons une famille faisant la traversée, ils nous demandent si c’est encore loin. En tout nous aurons bien croisé une douzaine de personnes durant la journée. (Combien l’ours en aura-t-il mangé ?)
Rencontre avec un arbre-serpent…
Le paysage ne varie plus, on marche, on marche, on marche… à chaque tournant on croit arriver au point de jonction !
Le soleil progresse et la fatigue aussi, vu le trajet de retour il serait prudent de ne pas trop tarder à faire demi-tour. Allez, on s’accorde encore une demi-heure… ce serait trop frustrant de ne pas y arriver !
Tu crois qu’il est où, l’ours ? Ça se réveille pas vers 15h, un ours ?
Ah, voilà enfin notre point de repère ! Le kern que j’avais dressé il y a trois jours :
AàG s’était juré « d’ériger un monument à la fatigue » si on y arrivait 😆
Chose promise, chose due :
Bon c’est pas tout ça mais on n’est pas d’ici ! Entamons le long retour…
Heureusement la lumière a tourné et nous sommes à l’ombre beaucoup plus souvent.
Les montagnes sont écrasantes.
A la demande d’AàG, je photographie le « traditional cutoir » du coin :
Moelleux assuré !
Il ne reste plus que la grande montée finale à nous coltiner.
Tiens on dirait qu’une des fillettes s’est chopé une insolation… belle flaque de vomi !
Cette vue est très célèbre mais les cartes postales trichent en associant les couleurs d’automne des arbres à une belle pelouse verte devant l’église
Retour au village de Vikos, bien harassés.
Il est 18h30, nous décidons de retourner à Ano Pedina.
Au loin, une épaisse fumée annonce un feu de forêt en montagne… AàG demande au logeur si on en parle aux nouvelles, il rit de notre candeur : c’est une chose tellement courante ici, presque quotidienne hélas.
Et contrairement à ce qui existe en France, les routes grecques s’arrêtent très bas dans les montagnes, il n’y a pas d’accès pompiers et que très peu de réservoirs d’eau prévus pour les incendies.
Nous retournons à la taverne du bas, car nous y avions mangé correctement et ils étaient sympas. Las, AàG reçoit des frites qui sont encore crues à l’intérieur… bon on dira que c’est une coutume locale !
Un bout de saucisse atterrit en contre-bas sur le trottoir, pour le guide. Mais il arrivera trop tard, un autre voyant son manège s’est dit qu’il devait y avoir un gros lot à tirer dans le coin et lui a coupé l’herbe sous les pattes
En remerciement, nous aurons droit au concert d’un quatuor canin cette nuit !
Le monastère d’Hosios Loukas (Μονή Οσίου Λουκά) et la rivière Louros (ποτάμι Λούρος)
Après une nuit presque blanche à l’hôtel Erato, on nous sert un petit déjeuner industriel qui ne ravira que le chat affamé venu nous tenir compagnie. Comme par hasard, l’accueil des touristes le soir est fait par quelqu’un qui parle anglais mais, le matin pour les réclamations, l’unique dame présente ne parle que le grec ! Elle veut ses 55 euros mais je refuse de payer plus de 50 euros pour cette nuit car ils nous ont empêché de dormir pendant des heures avec leur musique, et de plus ne nous avaient pas prévenus que l’airco était en panne.
Après un long dialogue de sourds, elle finit par dire OK. Je lui demande la facture, mais là elle s’énerve en nous faisant comprendre que si on paie 50€ on peut aller se faire foutre pour avoir le reçu 👿 Je refuse de partir sans ce papier car étant donné que c’est en cash, rien ne les empêcherait ensuite de prétendre que nous sommes partis sans payer ! Voyant que nous ne cédons pas, elle finit par téléphoner au patron et me le passe. Lui parle anglais, je lui explique que je souhaite un reçu et il me dit qu’il arrive. Seulement il raccroche aussitôt et impossible de faire comprendre à la dame de l’accueil qu’on attend sa venue.
Elle prend le parti de nier complètement notre présence et vaque à ses occupations dans les pièces voisines en attendant qu’on se lasse 😯 Le patron met un certain temps à descendre (l’avons-nous tiré du lit ?), je lui explique que je souhaite juste un reçu, que je me fiche du papier officiel mais il me répond « I have to do it »… oui, et il ferait bien de l’expliquer à son employée !
Après cette perte de temps nous partons enfin. Nous sommes surpris de voir que nous avons fait une boucle et que nous sommes à nouveau sur un tronçon parcouru la veille. Avec l’orientation de la boussole nous pensions être sur la bonne route ! Les panneaux font toujours autant défaut et je ne sais pas très bien comment, finalement, nous parvenons à retomber sur nos pattes. En se rapprochant, notre destination – le monastère de Saint Luc (Osios Loukas) – devient heureusement fléchée.
Il n’est pas visible depuis la route mais nous devinons être arrivés au nombre de voitures sur le bas-côté, dans cet endroit un peu au milieu de nulle part sur le mont Helikon. Nous nous garons à l’ombre car la chaleur est déjà forte. En fait, un grand parking se trouve juste au bout de cette route mais nous ne le verrons qu’en repartant.
Nous descendons un petit sentier à l’ombre de grands arbres et immédiatement plusieurs « guides » à quatre pattes se joignent à nous. Ça galope, ça se mordille, ça mendie des caresses, ça se bouscule… et c’est dans ce joyeux équipage que nous arrivons aux anciennes portes Est du monastère. Elles sont ouvertes et donnent sur l’arrière des bâtiments. La cour est déserte, seul un vieux monsieur est assis près de l’entrée.
Sur un petit bâtiment secondaire, une porte fermée avec un panneau qui indique que les tickets doivent se prendre au musée. Ah merde, lequel, où ça ? Une dame passe et nous dit qu’aujourd’hui c’est fermé, en nous désignant la porte close. Ce n’est pas de chance, mais faisons tout de même le tour de l’extérieur !
A l’avant du monastère, changement complet d’ambiance : il y a plein de monde ! Ils font des aller-retours entre l’église et une grande terrasse arborée se trouvant un peu plus loin, de l’autre côté du porche d’accès moderne.
Beaucoup ont des vêtements recherchés (vêtements du dimanche voire de cérémonie), mais certains sont ‘normaux’. Du coup difficile de savoir s’il y a une fête locale ou si c’est uniquement parce qu’on est dimanche, on se dit que c’est sans doute pour l’une de ces raisons que c’est fermé au tourisme ?
Sauf qu’en fait on trouve le fameux musée et c’est tout à fait ouvert ! On demande au guichetier si seul le musée, se trouvant dans l’ancien réfectoire des moines, est accessible ou si nous pourrons entrer dans l’église, il parle peu anglais mais nous dit qu’il n’y a aucun problème.
Bon, ne cherchons pas à comprendre, profitons des lieux ! Je dis ça mais ça me gêne toujours, ce genre de situation (visiter les lieux de culte en se sentant cheveu sur la soupe, ne pas savoir où nous pouvons aller ou non). Quelques autres touristes sont présents donc nous supposons que c’est normal.
Les mosaïques à fond d’or sont très belles.
La restauration n’a pas été possible partout.
Ce monastère byzantin est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il fut construit au tout début du XIe siècle.
La coupole centrale a un diamètre de 9 mètres !
La décoration est luxueuse, mêlant marbre, jaspe et porphyre.
Les moines possédaient d’importantes terres sur lesquelles il cultivaient des oliviers. Grâce à leur pressoir, ils avaient une production locale significative d’huile d’olive. Elle servait pour la nourriture mais également pour l’éclairage (lampes à huile).
Retournons vers l’église pour visiter la crypte.
Elle renferme le tombeau de l’ermite St Luc, fondateur de la communauté monastique en 953.
Une seconde église, jointive et plus ancienne, est consacrée à la Vierge (Panayia). Outre ces deux églises et la crypte, l’ensemble comprend plusieurs bâtiments annexes (cellules pour les moines, hypostyle, campanile, calefactorium, réfectoire, étables, celliers, fontaines, citerne, pressoir, stockages, etc.) et est fortifié. Quelques moines y vivent encore.
Sur la terrasse, ombragée par de magnifiques arbres comme souvent en Grèce, se trouvent un magasin religieux (est-ce que ces objets proviennent du travail manuel des moines ?) et une enseigne de restauration. Sur les bancs dispersés aux alentours, des familles devisent avec un café grec ou des loukoums.
AàG achète une icône et réalise, catastrophé, que les cartes postales grecques sont beaucoup plus grandes que chez nous ! Il avait préparé des enveloppes personnalisées qui deviennent du coup inutilisables. Heureusement les cartes vendues ailleurs auront une taille un peu plus standard (elles dépassent quand même, mais c’est jouable ).
Nous reprenons la voiture et, sans panneaux ni gps, n’ayant qu’une carte assez générale, nous nous paumons à nouveau. Jamais deux sans trois ! Nous atterrissons à Antikyra, où nous décidons de manger sur une terrasse en bord de mer – avec un chat comme convive, ne perdons pas les bonnes habitudes ! La brise nous soulage un peu de la température.
Nous nous rendons dans un petit magasin pour un achat très important pour la suite de notre séjour : νερό (néro), de l’eau ! Le vendeur nous indique la pile de packs mais quand je m’apprête à en saisir un, il m’arrête gentiment : « pas celle-là, c’est la plus chère » 😯 (en français, oui oui)
Nous poursuivons notre route et, bien qu’étant persuadés d’être cette fois sur la bonne, nous arrivons avec surprise dans Itéa au lieu de Delphes. Nous nous sommes encore perdus, caramba ! AàG n’en peut plus, je décide de bypasser Delphes avant que ses nerfs ne lâchent et d’avancer vers le nord en direction de Ioannina. On se dit qu’on fera Delphes sur la route du retour si on en a le temps, mais je sais en moi-même qu’on vient de faire une croix dessus…
Le chemin vers Ιωάννινα (Ioannina) est long, de temps à autre une portion d’autoroute nous permet d’avancer un peu plus vite mais nous avions définitivement été trop optimistes sur les temps de trajet.
La route longe souvent la mer de près. Une pause nous rafraîchit les idées et permet à AàG de se baigner (non vous n’aurez pas de photos 😛 ).
L’heure tourne, nous surveillons les villages mais nulle part nous ne voyons d’hôtel. Des tavernes autant qu’on veut, par contre ! On s’arrête peu avant 20h pour demander, en désespoir de cause, à des locaux : il nous est répondu qu’il n’y a rien avant Ioannina…
Ce qui est tout à fait faux puisque quelques kilomètres plus loin, par grande chance, nous découvrons un endroit merveilleux 🙂 Exit les herbes jaunes brûlées par le soleil, ici une rivière transparente serpente au milieu d’arbres magnifiques… et ce vert nous repose infiniment les yeux ! Ce lieu enchanteur nous fait penser à Belisirma et la rivière Melendiz, en Cappadoce.
Un petit pont avec des planches en bois enjambe la rivière Louros et permet de rejoindre l’hôtel-restaurant qui est bâti là, le bien-nommé Dipla Sto Potami (« près de la rivière »).
Nous sommes accueillis par deux gourmands qui s’enfileront le reste de notre pic-nic de la veille, enfin ce que les gros poissons de cette pièce d’eau veulent bien leur laisser
Nous prenons une chambre sans petit-déjeuner et payons d’avance, afin de ménager notre budget et de pouvoir partir quand cela nous chante le lendemain matin.
Les chambres sont dans un pavillon séparé – et heureusement, car la musique techno du bar est un peu saoûlante 🙄
Le lendemain matin il n’y a personne en vue sauf un tout jeune chaton blotti sur une chaise.
Nous déjeunons sur la terrasse au bord de la piscine avec quelques frangipanes que nous avions emportées en « secours ».
Nous nous promenons un peu le long de la Louros, des cincles plongeurs nous offrent un beau ballet.
Tout est calme et il fait encore frais, c’est un vrai plaisir.
C’était décidément une bonne idée d’avoir payé la veille car à notre retour il n’y a toujours personne. Nous déposons la clé sur le bar et reprenons sereinement la route…
Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence. (Chateaubriand)
C’est sans le savoir que mes pas m’y ont conduit dimanche dernier… Une promenade surprise avait été préparée pour l’anniversaire d’une amie qui m’est très chère. L’organisateur de la balade, son fiancé, nous avait simplement donné un lieu de rendez-vous. La destination nous était inconnue.
Le soleil était également au rendez-vous, et il ne nous a pas fait faux-bond de toute l’après-midi ! Notre petit groupe (cinq zumains et un -gentil- chien) a ensuite emprunté le sentier qui longe la rivière.
Lundi 04 septembre 2006 – Le Pitztal tombe à l’eau
Réveil sans ménagement par une voix annonçant « Il est l’heure — de se lever ! — Il est — 7h — 37 minutes. » Grmbl, j’aurais préféré un bon vieux BIP BIP BIP…
Le ciel est un peu nuageux mais notre logeuse nous affirme que ça va se dégager avant midi et qu’il va faire beau. Nous la croyons – après tout, elle s’appelle Irma – mais j’enfile tout de même un pantalon… car malgré le temps de *chiotte* de la veille, j’ai pris un douloureux coup de soleil sur les mollets !!
Aujourd’hui il est prévu d’aller voir le point culminant du Tyrol et son gigantesque cirque glaciaire. Un funiculaire souterrain de presque 4km permet de se rendre au pied des glaciers du Pitztal, il est prolongé par le plus haut téléphérique d’Autriche. Le panorama promet d’être splendide !
Nous arrivons au bout de la route sans comprendre où se situe le funiculaire, malgré la carte. Tous les randonneurs présents semblent prendre le chemin qui part dans le prolongement de la route, nous finissons par les suivre. Nous nous renseignons auprès d’autres touristes et nous comprenons qu’en fait nous avons loupé l’embranchement routier qui se trouve peu avant. Nous apprenons également que le funiculaire souterrain est « geschlossen » en ce moment : manque de bol, il est fermé du 2 au 9 septembre pour des travaux… C’est une très grosse déception pour nous 😦
Du coup nous continuons le chemin qui, toujours d’après les mêmes touristes, mène à des choses intéressantes – mais notre allemand, tout comme leur anglais, est trop limité pour comprendre quoi ^^
Cela nous remotive un peu car le chemin en lui-même ne nous inspirait pas beaucoup : relativement plat, très long, en plein soleil, et assez large pour que des voitures puissent l’emprunter. Beurk ! Heureusement ce ne sont pas les seuls usagers ^^
Après le petit téléphérique pour matériel (pour casiers de bière, comme dit AàG), le chemin se transforme en un sentier de montagne beaucoup plus agréable, même si l’ombre se laisse toujours désirer. Qu’est-ce qu’il fait chaud, ça contraste avec les 10°C d’hier !
Nous arrivons à hauteur de la belle et grande cascade, qui nous rafraîchit un peu. Le débit est violemment dévié en arrivant, c’est impressionnant. Dans les éclaboussures d’eau, un arc-en-ciel joue à cache-cache…
A partir d’ici, on passe du mode horizontal au mode vertical ! Il s’agit de monter la falaise abritant la cascade jusqu’à sa deuxième terrasse. Heureusement pour nous, cette zone est à l’ombre… je souffre quand même bien, déjà que j’étais pas remise des efforts de la veille :-s Enfin, il paraît que le troisième jour est le pire !! Pour m’encourager, AàG dresse l’inventaire des cuillères de Nutella que je gagne : il faut compter une cuillère par +200m de dénivelé. J’aurais bien dit une cuillère par 100m, mais il ne veut pas :-[
On gravit la deuxième partie de la falaise et on arrive sur un plateau. Cela nous donne une belle vue sur le bout du glacier qui donne naissance au torrent.
Le glacier est encore fort loin mais une peinture indicative semble l’appeler « Blickferner ». (Ah pardon, on me souffle dans l’oreillette que ça voudrait dire Vue sur le glacier tout simplement !)
Le plat du sentier ne dure pas longtemps, on est reparti pour de la montée, et en plein soleil cette fois. Je crève de chaud et je m’arrête tous les dix mètres… On se rend vite compte que le sentier ne va pas au glacier, en fait il va assez loin jusqu’à un col où passe une route !!
On n’est pas très motivé par cette destination incongrue, c’est vraiment « monter pour monter »… on décide donc de redescendre.
Après tout, j’ai déjà comptabilisé pas mal de cuillères de Nut’ pour aujourd’hui ! 😉
Horreur, il fait encore plus chaud en bas !! La température doit allègrement atteindre les 30°C, nous sommes écrasés par la chaleur. C’est à ce stade que nous découvrons le « apfelsaft gespritzt » : du jus de pomme dilué avec de l’eau pétillante. Très rafraîchissant ! Un bon demi-litre plus tard, nous partons à Jerzenz dans le but avoué d’aller regarder les arbres pousser.
Nous nous installons dans les prairies situées sous le téléphérique, à l’ombre d’un sapin. On essaie de compter le nombre de cabines. Aux alentours, tout le monde tond. Sur des terrains immenses. En forte pente. Dans la pleine chaleur de cette fin d’après-midi. Sans motoculteur. Gü ! oO
J’en ai assez vite marre de ne rien faire, même si j’ai fort mal aux pieds et aux genoux (je me traîne lamentablement quand je marche, c’est pitoyable). Vers 17h nous nous mettons en route vers Imst. Sur le trajet, nous visitons un étonnant pont de benji (saut à l’élastique) à Arzl im Pitztal.
Prière de viser le carré rouge pour l’atterrissage…
Ce pont de 94m de haut relie deux belles falaises en pleine forêt. Nous décidons de lui attribuer l’oscar des GTI locaux.
Nous soupons au centre de Imst, juste à côté de l’office de tourisme. Il fait encore suffisamment chaud pour manger dehors, à côté d’une fontaine et d’un clapier.
Les plats sont copieux comme d’habitude : nous partons faire une promenade digestive. Des panneaux « Rosengarten » (jardin de roses) avaient éveillé ma curiosité, je décide de les suivre. On remonte une petite rivière canalisée et on se rend compte que juste à côté du centre ville se cache une magnifique forêt aménagée pour les promeneurs.
Le long de la rivière se trouve une falaise de poudingue… des caves et même des troglos y sont creusés !! Nous n’avons jamais vu cela ailleurs, le poudingue est tellement friable que cela semble insensé !
En poursuivant le chemin, la rivière se transforme en torrent, le terrain devient accidenté et sauvage. Régulièrement, des passerelles en bois nous aident à progresser pour suivre l’eau dans sa vallée de plus en plus encaissée.
C’est une promenade magnifique, sans aucun doute le plus beau moment de la journée ! Malgré le mal aux jambes et le fait que ça monte, le « on fait juste 100m pour voir » se transforme rapidement en longue promenade 🙂
Malheureusement il fait déjà fort sombre, les photos ne rendent rien…
Après un certain temps, le chemin quitte le torrent car la gorge devient vraiment trop étroite. Nous nous arrêterons là, pour rentrer avant la nuit complète. Si seulement on avait su… on serait venu plus tôt !
Sur le chemin du retour, comme je suis en sandales, je mets les pieds dans la belle eau limpide… ça me tentait trop ! Evidemment, elle est glacée ^^
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