C’est fou. Je discute avec plein d’amies qui ont des mômes – soit en bas âge soit déjà à l’école maternelle ou primaire – et toutes vivent la même chose, décrivent les mêmes situations. De vrais stéréotypes qu’on aurait pu espérer disparus avec les générations précédentes : elles doivent gérer leur boulot, le(s) môme(s), les tâches ménagères, le tout de concert sans que monsieur n’aide à grand chose. Et si quelque chose n’a pas pu être fait à temps ou a été oublié dans le rush, il râle et ne comprend pas.
Bah oui, monsieur travaille, *lui*. (Comment, sa femme travaille aussi ? Ah, elle a le même diplôme que lui ?) Monsieur se permet de rentrer tard chaque soir (sa femme a certainement plus facile à se libérer de sa masse de boulot et de la pression de ses chefs, si si) et est fatigué de sa journée alors il n’a envie que d’une chose, c’est de pouvoir se glisser à table pour manger quand il arrive. Et puis il ne fait pas rien hein, il s’occupe des enfants 1h le soir et leur donne même le bain ! Ah, vous voyez bien !
Bref, elles doivent non seulement prendre toutes les contraintes en charge au quotidien, tout ce poids sur leurs seules épaules, mais en plus elles doivent le faire avec le sourire, rester des femmes agréables à voir et à vivre. Parce que bon, une femme qui se plaint, c’est juste une emmerdeuse c’est bien connu.
Quand elles essaient d’en discuter ou quand elles finissent par péter un plomb, au pire monsieur s’énerve, au mieux il dit que ça va changer et, s’il y a bien parfois effort temporaire, au final rien ne bouge réellement. A croire qu’il ne réalise pas vraiment ce que vit sa compagne, ni l’injustice de la situation.
Depuis « Chérie, arrête de toujours dire que tu es fatiguée, moi aussi je le suis ! » à « A cet âge ils ne se rendent pas compte si je suis là ou pas, c’est surtout ta présence qui importe. » en passant par « On dirait que tu n’arrives pas à gérer, tu aurais peut-être besoin d’aller voir un psy ou de prendre des anti-dépresseurs ? »
Les similitudes de discours et de vécu de ces filles sont juste incroyables, alors que la plupart ne se connaissent pas et ont des « backgrounds » (vies/vécus/formations/origines/etc.) assez divers. Leurs seuls points communs : avoir fait des études supérieures et être dans la même tranche d’âge.
Je ne peux m’empêcher de repenser à cette étude disant que les hommes se sentent mal dans leur peau quand leur conjoint a un boulot aussi important – ou plus important – que le leur, et que ce n’est pas eux qui font « bouillir la marmite »…
Cela dit, chez ceux/celles ayant moins d’éducation (quel que soit le sens du terme), je doute que la situation soit meilleure.
Il y a certes la force des exemples, à travers l’histoire familiale et les modèles prônés dans les médias (y compris la publicité) mais, avant d’être confrontée à ces multiples témoignages, je n’aurais jamais imaginé que dans notre pays, au 21e siècle, on puisse être encore aussi arriéré dans les mentalités.
Oh je sais bien qu’on est encore loin de l’égalité femmes-hommes (ça sonne bizarre à vos oreilles ? j’ai inversé à dessein), mais je pensais qu’on était tout de même en bonne voie pour s’éloigner de telles caricatures. Je m’illusionnais lourdement.
Bien sûr il y a des exceptions à la règle, je connais 2-3 familles où c’est monsieur qui tient ce rôle ingrat, mais c’est tout aussi intenable. Pourquoi a-t-on tant de mal à trouver un juste équilibre ?
(Ces situations peuvent naturellement se retrouver chez ceux qui n’ont pas d’enfants, mais l’arrivée de ces derniers agit comme un puissant « révélateur ».)
61 commentaires
Comments feed for this article
8 mars 2014 à 20:46
Delf
hélas…
ça tombe bien cet article parce que je voulais te raconter ça justement :
au supermarché ct’ap : je cherche des gants de cuisine dans le rayon adéquat et je me retrouve face à un homme avec son fils apparemment, adulte lui aussi. J’arrive alors qu’ils sont seuls dans le rayon et qu’ils se pose des questions sur des ustensiles de cuisine. Le regard du père s’éclaire en me voyant arriver. Je te jure, y’avait écrit en gros au dessus de nous et en lettres brillantes avec plein d’étoiles : « alleluia ! une femme ! elle elle doit savoir ».
Je savais déjà que j’allais répondre par la négative juste à cause de ça. Donc il pose sa question : « madame, est-ce que vous vous y connaissez en cocotte minute »
donc ben comme prévu hein : « non, je ne m’y connais absolument pas » (autant en rajouter non ?)
Puis éclair de génie : « c’est pas moi qui fait à manger, alors j’y connais rien »
8 mars 2014 à 21:02
tarmine
les femmes de ma génération ont cru pouvoir y changer quelque chose, avec même l’appui de leurs mecs, quand elles ont fini par se rendre compte que ce n’etait que bons sentiments, et que dans l’intimité du couple, tout glissait à nouveau vers le sexisme, intégré à différents niveaux par la femme elle même…
et j’ai constaté au cours de ma « carrière » de travailleuse que la dernière génération avait perdu tout ce que nous avions voulu , entendant avec stupeur des jeunes femmes se moquer d’un mec, « une vraie gonzesse », qui faisait le repassage et la bouffe dans sa maison tandis qu’elles cherchaient avec application des jouets pour filles ou pour garçon pour les fêtes de noël, et ce ne sont que des exemples
le « féminisme » a du boulot sur la planche!
9 mars 2014 à 8:02
Hervé
Je pense que ces comportements existent depuis qu’il y a des civilisations humaines (ça se compte en dizaine de milliers d’années je crois ) alors que la marche vers l’égalité des genres vient tout juste de commencer. Il reste donc beaucoup, beaucoup de chemin à faire. Et puis oui le sexisme n’épargne pas les femmes non plus comme dit Tarmine, beaucoup sont imprégnées d’idées sexistes sans s’en rendre compte
Perso je suis quand même entourés de pas mal de collègues hommes qui manient autant la truelle que le fer à repasser, qui déclinent des réunions en fin de journée parce qu’il faut qu’ils aillent chercher leurs gosses, ou même un qui suit avec grand intérêt le tracé GPS de sa compagne partie 2 semaines faire un grand parcours en voilier pendant qu’il s’occupe de la petite de deux ans tout seul comme un homme. Juste pour dire que ça existe aussi, que c’est possible, alors ne baissez pas la garde, mes sœurs.
Mais le petit coté ingrat pour les homme qui font leur juste part dans la tenue d’un foyer, c’est que ça n’est presque jamais reconnu, puisque c’est bien évidemment normal , en fait.
D’ailleurs quand tu a parlé d’exception à la règle je croyais que tu allais évoquer des couples ou la répartition des tâches est équilibrée ?
tu n’en connais vraiment pas ?
9 mars 2014 à 9:42
nays3
oups je ne me reconnais pas du tout dans cette situation et n’ai pas été élevée comme ça 🙂
mon mari a toujours préféré rester a la maison et faisait toutes les taches pendant que je travaillais et toujours maintenant..
et c’est loin d’être une » femmelette » que du contraire
question d’éducation aussi pourquoi toujours continuer a acheter des poupées aux filles et des voitures aux garçons c’est déjà un bien mauvais départ..
pour l’égalité des salaires ça c’est une autre affaire…
bon dimanche
bises*
9 mars 2014 à 13:07
dieudeschats
Delf> Ils ont dû être déçus 😆
Vendredi soir, nous étions trois filles en train de finir la discussion et se dire au revoir sur le trottoir juste devant le resto que nous venions de quitter, il a fallu moins de 5 minutes pour qu’un crétin klaxonne 👿
Tarmine> Il y a beaucoup de choses « intégrées » par les femmes elles-mêmes, oui. Par exemple avec des collèguamies on discutait des stats récemment sorties dans la presse : dans notre pays une femme sur deux a déjà subi une violonce sexuelle grave (viol, attouchements, harcèlement, etc.) Elles trouvaient ce chiffre incroyable, et disaient « oui mais ça dépend de la définition, s’ils comptent telle ou telle chose dedans, évidemment… » Bah oui mais telle ou telle chose sont effectivement des violences sexuelles graves, c’est juste qu’on les minimise pour pouvoir vivre avec, tellement elles sont fréquentes 😐 Et puis on a fait nos propres stats et on s’est rendu compte que parmi les femmes du service, on dépassait déjà les 46% de l’étude… et encore, on n’avait pas de données sur tout le monde !!
Un autre chiffre était : une femme sur quatre s’est déjà fait imposer des relations sexuelles par le partenaire. Là aussi, tout est question de définition bien sûr : par pression physique, psychologique, de quelle intensité, dans quel contexte, etc. Jusqu’où est-ce « normal » ? J’ai lancé : si la définition avait été prise au sens large, ça aurait été 100% et non 25%. Mes collèguamies ont opiné.
Hervé> Dans les couples avec enfant(s), je n’en connais pas où je pourrais affirmer cela, non. Ca ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, je ne connais pas forcément la vie intime de toutes mes connaissances…
Es-tu sûr que ta première phrase n’est pas sexiste ? 😛
Pour le besoin/manque de reconnaissance lorsqu’un homme fait sa part des tâches, ça me fait sourire puisque ça montre à quel point ce n’est pas du tout intégré comme étant normal. Tu connais beaucoup d’hommes qui remercient leur femme d’avoir changé le gosse, nettoyé le sol ou repassé leurs chemises ?
Nays> Ah les jouets ça me hérisse particulièrement ! Quand on regarde les catalogues, c’est ahurissant… Dernièrement j’ai offert un truc avec du rose pour une naissance et le collègue m’a répondu, un peu embêté « ah merci mais c’est un garçon… ». Bon sang ! Ca n’avait pas été volontaire cette fois-ci mais je crois que je vais le faire systématiquement maintenant !
9 mars 2014 à 15:20
brigitte
Chez nous c’est mon mari qui fait le ménage et les vitres, je n’ai jamais touché un produit vitre ! il s’occupe des produits bruts pour le miam (poissons, volailles, épluchage légumes, moi je cuisine ! C’est moi qui ouvre les bouteille puisque je picole plus 🙂 le champ’ c’est lui.
Les valises, je les fais mais il les porte….tout ceci pour dire que nous partageons beaucoup de tâches, notre fils a été élevé de sorte à tout savoir faire dans les tâches ménagères, c’est lui qui repasse par exemple; nous sommes de l’ancienne génération et tout va bien ainsi. C’est une question d’éducation et de bon sens !
9 mars 2014 à 16:11
Hervé
En quoi ma première phrase serait-elle sexiste ? je cite juste un fait (bon c’est vrai que je ne suis pas expert en civilisations humaines non plus )
en tout cas je n’ai pas dit ça pour justifier quoi que ce soit, mais simplement expliquer pourquoi c’est si long à changer.
Quand je dis « reconnaissance » je ne parle de décerner des médailles, mais simplement « admettre comme vrai » comme ils disent dans le dictionnaire.
Je suis assez inquiet quand tu dis « si la définition avait été prise au sens large, ça aurait été 100% » ?
9 mars 2014 à 16:48
sed
Vaste sujet ou se croisent des forces immémoriales et actuelles, des mouvements et transformations récents, des ambitions biologiques inconscientes différentes, et conscientes reprogrammées.
C’est un champ de mine bourré de pièges, et dans lequel nos opinions ne reflèteront souvent que ce que nous sommes…. Autant la fermer pour éviter les « querelles »?
La femme n’a eu accès au travail, et au vote que récemment, c’est vrai!
Si les deux sexes veulent des enfants, leurs stratégies biologiques diffèrent.
La femme dont la gestation est de 9 mois, et dont l’éducation de la portée est la plus longue du règne animal, cherchera le meilleur compromis entre un bon reproducteur et un homme présent durablement pour protéger et donner à sa progéniture les meilleures conditions de survie.
(Le nombre de pères qui ignorent qu’ils élèvent l’enfant d’un autre n’est pas insignifiant).
L’homme, de son côté aurait plutôt une tendance ou meilleure facilité (statistique) à vouloir multiplier les partenaires pour assurer à sa semence de l’avenir.
Pour l’homme adulte, l’attachement à un foyer pérenne, est biologiquement, probablement, moins important que pour la femme.
Certaines études démontrent -évidemment- la corrélation directe entre les crises économiques et les divorces. On divorce moins quand les conditions socio-professionnelles sont mauvaises. Je n’ai pas lu sur ce sujet lequel des partenaires demandait le plus le divorce mais dans le contexte social, on peut s’en faire une petite idée.
Des échos inconscients dans la durée de vie des couples (défiant les règles des dictats hormonaux de l’amour dont la phase la plus intense n’est supposée durer que 3 ans), à ces caractéristiques et stratégies biologiques d’un mammifère, dans un contexte de transformation radicale des mœurs biologiques( par des aptitudes sociales et intellectuelles unique de l’animal Homme qui transcendent les forces biologiques), peuvent exister et mener le jeu?
Et si l’homme, cet animal qui ne porte pas la gestation (c’est à dire ne dispose pas de la force de porter la vie et de l’entretenir), craignait d’être aussi dominé par la femme dans le cadre socio-professionnel, et s’inquiétait de pouvoir conserver un rôle majeur?
C’est un sujet très vaste que je n’ai d’évoqué que sous l’un de ses innombrables aspects.
Le Monde évolue mais ne faut il pas douter que nous puissions être cette finalité là? Patience dans l’azur.
9 mars 2014 à 17:01
Delf
Sed : on dirait une thèse « biologique » pour accréditer des comportements sociaux qui n’ont aucune légitimité.
…
Hervé : le nombre de fois où une femme accorde ses faveurs à son partenaire par lassitude, à force d’être sollicitée, par exemple. Je pense que c’est arrivé à tout le monde. Mais peut-être est-ce arrivé aussi à des hommes.
DdC : je les ai recroisés à plusieurs reprises dans le magasin, ils avaient l’air complètement perdus dans tous les rayons avec leur liste de course. Je me suis demandé si ce n’était pas leur contribution au 8 mars. (ils m’ont plu rien demandé par contre ^^).
9 mars 2014 à 17:05
sed
Les sociétés futures pourraient l’imposer par contrat de mariage, ces genres de partages de contraintes domestiques et autres?
Assistée de diverses évolutions techniques en domotique (discrète) et autres éléments de contrôles probants qui n’ouvrirait leurs livres privés qu’à la justice, en cas de conflit?
Souvent c’est la loi qui a su contraindre les humains à de bonnes pratiques, plutôt que la responsabilisation.
9 mars 2014 à 17:28
sed
@delf :
Pour ce qui est de la légitimité, c’est de l’ordre de la justice ou de la morale.
C’est une tendance humaine observable très majoritairement, sur 5 continents et sur toutes les époques.
La biologie ne peut y être étrangère.
9 mars 2014 à 17:49
Delf
Comment ça Sed ? Il faut la morale ou la justice pour admettre que :
1 femme = 1 être humain = 1 homme ?
c’est pas joli joli le déterminisme.
9 mars 2014 à 18:05
dieudeschats
Hervé> Les filles grandissent avec l’idée que les garçons ont plus de désir qu’elles (ce qui, avec le règne actuel de la
camisole chimiquepilule contraceptive, est sans doute majoritairement vrai), que c’est tout à fait normal et bien ainsi (une fille éprouvant autant voire plus de désir que les garçons étant souvent considérée comme salope ou mentalement dérangée) et qu’elles doivent quelque part s’y soumettre, « faire un effort » (quand on parle de « devoir conjugal », quel est le 1er cas qui se présente à l’esprit ?) sous peine d’être de mauvaises partenaires… voire de « ne pas aimer vraiment » l’autre !A vrai dire je ne connais pas une seule femme qui n’ait fini par jeter l’éponge et accepter, soit lassée de continuer à être sollicitée physiquement ou psychologiquement (chérie ça me fait mal sinon… chérie je n’arrive pas à dormir c’est mon « somnifère »… etc.) soit culpabilisant de se refuser, sans que son manque d’envie soit entendu et respecté, le « besoin » du partenaire primant. Après tout c’est pas demander grand chose hein, et puis c’est pas grave !
sed> La biologie a certes un rôle important et en partie déterminant, mais je trouve qu’elle a souvent bon dos sur ce sujet (à mon sens, ce qui est « acquis » est ici prédominant).
Les relations sexuelles ne se limitent pas à l’aspect reproductif, même dans la nature. Le sexisme est par ailleurs moindre chez certains animaux que chez les humains. De même pour « l’attachement à un foyer pérenne » ou la « péremption » après 3 ans : on trouve de tout dans le règle animal.
La femme n’a accès au travail que depuis peu ? Euh si on ne considère que le 20e siècle, oui.
J’avais lu il y a quelques semaines un article éclairant concernant le vocabulaire professionnel qui a beaucoup de parallèles avec le vocabulaire lié à la maternité, mais je ne retombe plus dessus 😦
Deux petites BD intéressantes et sympas : http://insolente0veggie.over-blog.com/categorie-11752456.html
9 mars 2014 à 18:06
dieudeschats
Vous ping-ponguez plus vite que moi 🙂
edit> Deux liens histoire de voir d’autres points de vue (choix tout à fait orientés 😉 ):
http://lesquestionscomposent.fr/du-sexe-sans-desir/#more-2085
http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2013/06/23/le-sexisme-ca-se-soigne.html
9 mars 2014 à 18:43
Hervé
« A vrai dire je ne connais pas une seule femme qui n’ait fini par jeter l’éponge et accepter … » oO’
J’en suis bien triste pour vous …
Moi j’en connais une de femme comme ça.
Si si c’est possible mesdames.
Et je note dans cette discussion que les tâches semblent équitablement réparties chez Nays et Brigitte.
Pour dire que tout n’est pas perdu continuons le combat.
Oui oui je suis parti prenante dans l’affaire. Au fil des anecdotes que me raconte ma fille sur son mec , je lui ai déjà expliqué quelques fois comment ne pas se faire rouler dans la farine. Et puis quand elle n’avait pas dix ans, on l’a entendu dire à un garçon de son age:
« on joue au papa et à la maman, toi tu gardes les enfants et moi je vais au cinéma ».
9 mars 2014 à 19:01
Delf
Hervé : chez moi aussi les tâches sont très bien réparties. ça n’empêche que ça n’a pas toujours été évident, ça n’empêche que j’ai aussi « jeter l’éponge » même avec celui avec qui je partage les tâches, ça n’empêche que malgré tout son féminisme tout à fait réel (et en tant que féministe informée je peux assurer que personne ne peut en douter) mon conjoint a parfois des réactions sexistes qui rélèvent complètement de la société et de l’histoire. J’en ai également, la différence entre nous réside dans le fait que je m’en rend compte avant lui.
Je pense que c’est un peu fatal (qu’on soit homme ou femme) et que le boulot actuel de chacun consiste à le combattre.
Bref, ce n’est pas parce que les tâches sont équitables à la maison qu’on ne subit pas du sexisme (ou qu’on le pratique). Le sexisme c’est pas seulement des actes, c’est aussi des paroles et surtout des schéma de pensée.
Et non plus qu’on parce que la situation semble idéale du point de vu de cette équitabilité des tâches qu’on a pas dû « jeter l’éponge » un jour ou l’autre.
9 mars 2014 à 19:24
Hervé
Je t’ai bien lue et, je crois, comprise Delf
La répartition des tâches n’est qu’une étape, il faut aller plus loin.
Faut pas jeter l’éponge !
9 mars 2014 à 19:28
Delf
voilà. 🙂
C’est en tout cas une étape très importante parce que c’est très concret.
9 mars 2014 à 19:36
Hervé
En tout cas c’est malin, je m’en vais ces prochains jours traquer les préconçus et schéma sexiste dans les tréfonds de mon moi même.
j’avais que ça à faire pffff ….
😉
9 mars 2014 à 20:02
Delf
BRAVO !!! ❤
ça c'est une belle preuve d'intelligence. (dans le sens complet)
10 mars 2014 à 9:30
Mahie
(Oulala que de choses à lire dans les commentaires! Je n’ai pas encore tout lu!)
Je suis d’accord et pas d’accord avec toi…
Je vois autour de moi certains couples qui sont un peu comme ça mais pas tous, pas tous… Non. Il faut avouer que je n’aime pas fréquenter les gros machos! 😉
Heureusement je vois aussi des couples où c’est beaucoup mieux équilibré et ou l’homme prend un vrai plaisir à s’occuper autant de son enfant que la mère…
Chez nous El Marido c’est vraiment occupé à 50/50 del Hijito quand il était bébé, et il y prenait du plaisir. La nuit il se levait pour que je me repose, il était cool.
Dans notre couple : je ne travaille pas et c’est vrai que je m’occupe plus de la maison que mon homme, mais ça ne l’empêche pas de préparer les repas très souvent, de ranger la cuisine ensemble, qu’il fasse les machines de linge etc. Question ménage : on est pas a égalité, mais bon je lui pardonne car je suis plus à la maison que lui, c’est un fait et en aussi en quelque sorte un choix. Il faut se battre un peu pour qu’il ne pense pas que tout se nettoie tout seul dans la maison 😉
Mais il nettoie déjà tellement plus en un mois que ne le faisait mon père en toute une vie…
Je connais quand même pas mal de couples ou l’homme est autant investi que la femme dans la vie domestique.
C’est vrai je vois aussi autour certains mecs qui se complaisent dans le schéma classique du type qui met les pieds sous la table… Je les aime pas trop ceux là…
10 mars 2014 à 10:37
dieudeschats
Mahie> Les résultats d’une enquête menée par l’Institut National d’Études Démographiques montrent que 80 % des tâches domestiques sont encore assumées par des femmes, et seuls 15% des couples sont égalitaires dans la répartition du ménage.
10 mars 2014 à 16:08
Mahie
Oulala… En fait ça ne m’étonne pas vraiment… Heureusement qu’ils (certains) se rattrapent sur d’autres trucs comme la cuisine, le bricolage etc… J’avoue que je ne pourrais pas être en couple avec un type qui serait comme était mon père…!! (ne sachant pas lancer une machine ou repasser sa chemise!)
10 mars 2014 à 20:59
ourson
Ben dis donc, je ne me reconnais pas dans les comportements décrits que ce soit en matière de vie de tous les jours ou sexuelles…..En même temps, tout s’est fait naturellement avec la miss qui a une situation professionnelle bien meilleure que la mienne et ça ne me pose pas plus de problèmes que ça (peut être ai je toujours voulu être un gigolo sans le savoir??!!)…..
Mais ce qui me fait tiquer quand je reviens à ton premier post c’est: que font ces nanas (d’autant plus si elles ont fait des études, qu’elles sont cultivées, qu’elles sont sensibilisées à ce genre de comportement sexiste et qu’elles ont une bonne situation) avec des mecs comme ça?? Pourquoi ne quittent elles pas leurs gars?? En restant dans ces conditions, elles montrent à leurs enfants que la femme fait plus à la maison que l’homme et on repart sur un autre cycle avec les mêmes schémas…..
Après, je me méfie énormément du mot féminisme depuis que quelqu’un de ma famille a réduit son conjoint mâle en « esclavage » au nom du féminisme….Du coup il l’a fait cocu pendant quelques années, mais ça c’est une autre histoire…..M’enfin même si c’était quelqu’un de très sensibilisé aux problèmes de sexisme, de discrimination en tout genre (et très actif politiquement), ça ne l’a pas empêché ni d’être réduit au rôle de boniche ni d’être un lâche et un con d’aller baiser ailleurs….
11 mars 2014 à 8:54
dieudeschats
Que font ces filles avec des mecs comme ça ? Ben déjà, ils n’étaient pas ou ne semblaient pas être comme ça, c’est avec l’arrivée des enfants que la situation s’est progressivement dégradée… Ensuite, une fois que tu te rends compte de où ça en est arrivé, plutôt que de te barrer tu essaies d’abord de changer les choses et trouver un nouvel équilibre parce que tu aimes l’autre et qu’il y a en plus un ou des enfants au milieu. Après, si rien ne change au bout de x temps, il y a des chances que ça finisse par une séparation, oui…
11 mars 2014 à 15:15
Hervé
(Quand ma fille me raconte que son mec, la trouvant en train de repasser, lui demande gentiment si elle peut lui repasser un tee-shirt, je lui conseille que si ça se reproduit elle lui réponde tout aussi gentiment « viens je vais te montrer comment faire » . C’est pas grand chose mais ça balise le chemin dans une certaine direction )
11 mars 2014 à 23:15
sereine
Je vais te dire ce que je pense : oui les mecs en font beaucoup moins que les filles, et ils ont raison car les filles ne veulent pas lâcher. Elles passent le temps à reprocher aux mecs de ne rien faire, mais si il a le malheur de faire un truc, de suite il entend » tu ne sais pas faire, laisse je vais faire ». Les filles se plaignent d’une situation dont elles sont coupables.
Je suis une fille.
12 mars 2014 à 10:14
elPadawan
Au Tchékistan (je vais dire Tchékistan maintenant, tiens…) le « modèle » a encore plus la vie dure. La femme vit dans le seul but de s’occuper de son mari et de ses enfants. Une femme qui fait passer sa carrière avant ses enfants (comprendre: ne prend pas un congé parental de 3 ans à la naissance du bébé, et a recours à une nounou) est regardée de travers. Monsieur gagne la croûte pour le foyer, Madame mijote et pouponne. Bien sûr, il y a des exceptions. Il y a des couples où chacun se répartit les tâches de manière (à peu près) équitable. Quand j’emmène la petite à l’école, ou que je vais la chercher, c’est quasiment exclusivement des mamans (ou grands parents) que je vois. Et le pire, c’est que les enfants sont souvent conditionnés dès leur plus jeune âge à pérpétuer les stéréotype et le modèle « ancestral »… 😦
12 mars 2014 à 21:35
Dame Ambre
Dans notre foyer, bien que mon mari travaille et que je sois au foyer (et en craquage régulier sur la chose parce que les enfants sont épuisants), il fait 90% des repas (et c’est délicieux), il passe l’aspirateur, change les couches du petit ou remplit le lave-vaisselle sans que la demande vienne de moi. Il fait les choses soit qui ont besoin d’être faites soit que lui a besoin qui soient faites. Rien n’est assigné à l’un ou à l’autre, les tâches s’équilibrent au gré des besoins de la journée ou des nôtres.
Je le remercie pour chaque repas qu’il nous fait (et autres choses diverses), il me remercie pour les lavages de sol ou autres qui assurent l’entretien de la maison et est agréable au regard. Nous prenons soin de l’autre, par ces remerciements : rien n’est un dû, ni d’un côté ni de l’autre.
Nos enfants, deux garçons, sont « éduqués » sur ce principe, ils ont des jouets tels que poussette, dinette, biberon et autres poupons, ils aident parfois aux repas quand ils le souhaitent (ils adorent), vident le lave-vaisselle ou le remplissent, débarrassent leur assiette. Ce n’est pas de moi par contre qu’ils apprendront le repassage, ayant banni cette activité (nul n’est parfait :p ).
C’était ma contribution au sujet :p
12 mars 2014 à 21:39
Dame Ambre
Ah. Sans oublier : c’est lui qui se lève chaque nuit, parfois plusieurs fois, pour les enfants quand ils appellent/pleurent. Cela me permet de dormir, sommeil vital pour ma santé. En échange, il fait une sieste dans la journée.
14 mars 2014 à 20:21
dieudeschats
Hervé> Tous les petits pas sont bons à prendre 😉
sereine> Oui il y a du vrai dans ce que tu dis, comme il y a aussi des hommes qui « sabotent » volontairement pour forcer cette conclusion. Le sexisme n’est pas juste une affaire de mecs mais une affaire de société.
elPadawan> Wow ça doit être hard au Tchékistan, en effet ! Cela dit, à la sortie des écoles ici, c’est majoritairement des femmes aussi… hum.
Dame Ambre> Un ‘LeChat’ c’est forcément quelqu’un de bien 😀
Et c’est très bien de bannir le repassage, gain de temps et d’énergie !
14 mars 2014 à 22:07
Hervé
(j’en connais un qui dit être dispensé de lessive depuis la fois ou il a mis de la javel dans la machine couleurs )
15 mars 2014 à 10:07
dieudeschats
Oh ben chacun sa spécialité, AàG c’est lancer des machines sans poudre à lessiver, et le mari d’une amie c’est lancer des machines à 90° au lieu de 30°C… je n’ai pas à me plaindre 🙂
15 mars 2014 à 10:30
Hervé
(oulala t’es fatiguée ou victime du correcteur d’orthographe ? )
15 mars 2014 à 10:32
dieudeschats
Je me suis relue et ne comprends pas ta remarque ?
15 mars 2014 à 10:39
Hervé
« AàG c’est lancer des machines » –> « AàG sait lancer des machines »
non ?
15 mars 2014 à 10:42
dieudeschats
Non non, la spécialité d’AàG c’est : lancer etc. et celle de l’autre personne c’est etc.
15 mars 2014 à 10:46
Hervé
Ah oui, désolé. Ça ne te ressemblait pas non plus.
15 mars 2014 à 10:55
dieudeschats
Je suis moi… donc je me ressemble tout le temps ! 😉 J’ai corrigé une belle faute (« habité » au lieu de -er) dans la dernière note ce matin, ben oui ça m’arrive aussi d’en faire !
9 avril 2014 à 21:59
Hervé
aujourd’hui j’ai eu une pensée sexiste envers ma nouvelle et jeune collegue qui, depuis 4 mois qu’elle est là, tarde a trouver son autonomie, ne semble rien savoir faire seule et dont le premier réflexe est toujours de demander, jamais d’essayer. Demander aux autres, à moi, beaucoup à moi je trouve. Elle a de plus cette attitude tres tactile : elle touche facilement les gens, la main sur l’épaule, le petit coup de coude amicale, la petite tape sur la main, qui perso me dérange ( je le lui ai dit, d’ailleurs ).
Alors quand aujourd’hui elle me solicite encore d’un » mon petit Hervé » enjoleur pour que je lui dépanne un truc, j’ai eu en mon for interieur cette pensée sexiste : » elle fait sa fille ! »
Ce qui est débile parce dans les rares collègues féminines que j’ai eu, beaucoup étaient très competentes , m’en ont appris, même.
Quant à cette jeune collègue, dans le privé elle est motarde, fait de la chasse sous marine, du vélo de route et du foot-ball.
Je vais donc tacher de ne surtout pas propager cette idée qu’elle » fait sa fille » aupres de mes collègues mecs, parce qu’à coup sur: ça prendrait.
9 avril 2014 à 22:06
Delf
ou alors tu te fais draguer 😀
mais c’est elle qui a un comportement sexiste je trouve, à se servir d’un cliché pour arriver à ses fins.
9 avril 2014 à 22:33
Hervé
😛
10 avril 2014 à 0:28
sed
« ma nouvelle et jeune collègue .. depuis 4 mois .. tarde a trouver son autonomie, … semble rien savoir faire seule et ..le premier réflexe est toujours de demander, jamais d’essayer »
Un moyen d’offrir quelque chose en échange de son « incompétence »?
Par manque de confiance en soi professionnelle, certains peuvent être amenés à faire cela.
La pression professionnelle au travail de nos époques, ou d’autres ç*nneries, ne peut elle « expliquer » de possibles renoncements à des tentatives d’adaptations plus conventionnelles et courageuses, dans ces cas?
Il y a parfois des retours de manivelles..
10 avril 2014 à 9:01
dieudeschats
C’est marrant que tu reviennes sur cette note maintenant car sa suite était justement programmée pour ce midi ! Et il y est question des surnoms, entre autres 😉
J’avais une collègue comme cela (le problème de la compréhension de la langue en plus), et elle aussi avait tendance à séduire/flatter pour augmenter ses chances de ne pas se faire rembarrer. Mes autres collègues étant moins patients et plus jugeants (voire cinglants ! :-s), elle a fini par toujours venir chez moi… elle a bien capté que parmi les « anciens » j’étais la plus gentille et que j’avais des difficultés à dire non 😆 Peut-être te sollicite-t-elle plus *toi* pour les mêmes raisons, ou parce qu’elle pense que tu sais mieux, que tu expliques mieux, ou parce qu’elle se sent des affinités avec toi, ou qu’elle pense que son jeu marche mieux avec toi ?
Pour moi ta collègue ne fait pas sa fille, elle fait sa séductrice… je remarque que quand un collègue masculin a besoin d’aide, surtout quand il se sent « dans son tort » (parce qu’il se dit qu’il abuse ou devrait savoir ou autre), il a tendance à faire pareil.
Pour en revenir à cette collègue-sangsue (cela n’étant pas dit méchamment mais par similitude de mécanisme), comme ça ne ‘passait pas’ après un an et que en était au point d’handicaper mon travail et d’épuiser mes nerfs, il a fallu une petite mise au point : essaie d’abord de trouver par toi-même, et si tu n’y arrives pas liste tes questions plutôt que de venir m’interrompre toutes les 10 minutes, pis note les réponses plutôt que de revenir quelques jours plus tard demander la même chose… parfois il faut une piqûre de rappel mais globalement ça s’est amélioré.
12 avril 2014 à 19:00
Delf
Au fait, Hervé, ça serait super intéressant si tu pouvais analyser pourquoi/comment tu sembles/réussis à avoir si naturellement un comportement « féministe » (entre guillement parce que lorsqu’on aura plus besoin de se battre pour ça, ton comportement ne sera plus féministe) là où la plupart de nos congénères des deux sexes échouent ?
Et aussi comment ça s’est instauré dans votre famille qui semble très au fait des droits et de la défense des femmes
12 avril 2014 à 19:07
Delf
(hem, Hervé j’aurais peut-être dû aller refaire un tour sur ton blog plus souvent pour voir que tu avais répondu à cette question le mois dernier…)
17 avril 2014 à 11:42
Hervé
(oui j’ai préféré raconter ma vie chez moi plutôt qu’ici)
17 avril 2014 à 11:46
dieudeschats
(faut pas se gêner pour moi en tous cas, les commentaires sont aussi faits pour ça !)
17 avril 2014 à 12:02
Hervé
(merci ! d’ailleurs y’aurait pas une extension « derniers sujets » pour wordpress ? histoire de s’y retrouver plus facilement ?)
17 avril 2014 à 12:06
dieudeschats
Abracadabra !
17 avril 2014 à 13:04
Hervé
wow ! en moins de 4 minute ! merci 🙂
22 Mai 2014 à 16:34
Hervé
Hier soir pendant la discussion familiale d’après le diner, notre fille déclare:
» En fait, j’aurais préféré être un garçon, mais un garçon homosexuel ».
Plus que surpris je lui répond :
– préférer être un garçon: ça ne m’étonne pas, ce monde est sexiste, les hommes ont le pouvoir. mais pourquoi donc « homosexuel » ?
– parce que les filles c’est chiant et compliqué !
Je crois que je suis un peu dépassé, en fait ….
22 Mai 2014 à 21:06
dieudeschats
Lol, et comment as-tu réagi ? ^^
22 Mai 2014 à 21:07
Delf
ahahah. je pense que j’aurais pu faire la même jusqu’à mes 25 ans. après j’ai apprécié d’être une meuf, mais je trouve encore très souvent les meufs chiantes (c’est du sexisme et je me soigne).
23 Mai 2014 à 11:50
Hervé
ça m’a plus amusé qu’autre chose. et puis je suis assez content qu’on puisse s’exprimer ainsi librement chez nous, ça c’est ma chérie qui l’a instauré. Et j’en ai profité pour peut-être préciser mes définitions du sexisme: en fait on pourrait trouver des traits de caractères qui seraient plus spécifiquement féminins ou masculins d’une manière générale, mais tant qu’on ne s’appuie pas dessus pour établir des inégalités de valeurs, de droit et de respect, et bien ça ne serait pas sexiste.
non ?
23 Mai 2014 à 13:00
Delf
moi je suis d’accord avec cette proposition.
bon on la fait quand cette table de lois ? 🙂
23 Mai 2014 à 14:00
Hervé
j’ai cherché si ça n’existait pas déjà, j’ai trouvé ça, qui n’est pas exactement ce que je cherchais, mais m’a assez ému par les situations que ça décrit:
http://www.achpr.org/fr/instruments/declaration-on-gender-equality-in-africa/
23 Mai 2014 à 14:22
Alain
56 commentaires pour le Sexisme ordinaire ! mais c’est extra ordinaire. !
24 Mai 2014 à 21:12
Delf
Hervé, tu as vu ça aussi : « Ratification des instruments contraignants
Il y a cinq instruments contraignants qui ne sont pas encore ratifié par tous les états: la Convention sur les réfugiés, le Protocole sur les Femmes, la Charte sur les Enfants, la Charte africaine sur la démocratie et le Protocole relatif à la création de la Cour africaine. Idéalement, la carte ci-dessous devrait être tout vert. » l’image est là http://www.achpr.org/fr/instruments/
😦
le texte date de 2003 et si on s’arrête à ce qu’on sait à travers les médias, on ne dirait pas que ça va dans le sens du progrès. En tout cas au moins cette commission a le mérite d’avoir posé les défis et objectifs, je ne connais pas d’autre texte dans ce genre.
4 août 2014 à 21:06
Hervé
6 août 2014 à 9:32
dieudeschats
http://www.sudinfo.be/1072421/article/2014-08-05/fini-les-mechantes-blagues-a-l-encontre-du-sexe-oppose-le-sexisme-fait-son-entre